CNRI Femmes – Zahra Abedi, 10 ans, a été retirée vivante des ruines de sa maison dans un village du nord-ouest de l’Iran frappé par un séisme, avant de décéder plus tard faute de soins médicaux en temps voulu.
Au moins cinq personnes, dont quatre femmes et filles, ont été tuées après le tremblement de terre de magnitude 5,9 qui a frappé cette région de l’Iran le 8 novembre 2019. Parmi elles se trouvait Zahra Abedi, dix ans.
Asghar Abedi, le père de Zahra, a raconté la nuit du tremblement de terre : « Nous avions des invités et tout le monde dormait dans notre maison. Nous avons tous été terrifiés quand le tremblement de terre a frappé. J’ai aidé les invités à sortir de la maison et j’ai dit à Zahra de rester dans un coin sûr. Mais à mon retour, la maison s’était effondrée et Zahra était coincée sous les décombres. Immédiatement, nous l’avons sortie de là. Ma fille était inconsciente, mais elle respirait. Je l’ai rapidement emmenée à Chaldoran. L’électricité était coupée et personne n’a pu aider Zahra. Nous n’avons pas pu la sauver. J’ai ramené le corps de ma fille au village, je l’ai lavée et enterrée. » (Site de l’agence officielle du Club des jeunes journalistes – 10 novembre 2019)
Les médecins ne viennent au village de Varankesh que deux jours par semaine. La nuit du séisme, il n’y avait pas de médecin dans le village. Ainsi, le père de Zahra a dû l’emmener à la ville voisine de Turkmantchaï, mais il y a eu aussi une panne de courant et, par conséquent, Zahra est morte.
« Si nous avions un médecin, peut-être que Zahra serait encore en vie avec nous aujourd’hui », s’est lamenté un villageois.
Des centaines de régions sinistrées n’ont toujours pas d’abri convenable. L’hiver approche à grands pas dans ces régions. Quelque 340 familles vivent dans le village de Varankesh et n’ont pas de chauffage adéquat pour les nuits froides.
Il a également été signalé que Kolivand, le chef de l’Organisation des secours d’urgence, a annoncé que 60 % des blessés du tremblement de terre étaient des femmes. 27 % d’entre elles ont entre 21 et 30 ans. Site de l’agence officielle du Club des jeunes journalistes – 9 novembre 2019)
Le manque d’accès aux médecins et aux soins médicaux est l’un des principaux problèmes des femmes et des filles dans les villages iraniens.
Un tremblement de terre de magnitude 7 avait frappé la province de Kermanchah et d’autres parties de l’ouest de l’Iran en novembre 2017, faisant plus de 600 morts et plus de 9 000 blessés. Beaucoup de femmes et d’enfants y ont perdu la vie par manque d’accès à temps dans les hôpitaux.
Deux ans après, de nombreux habitants de la province de Kermanchah vivent toujours dans des maisons de fortune. Le régime iranien n’a pratiquement rien fait au cours des deux dernières années pour rétablir le logement, la santé et les conditions de vie habitants.
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