CSDHI - Deux hauts responsables iraniens ont révélé que les autorités ont arrêté des milliers d'Iraniens pendant la pandémie de coronavirus pour avoir révélé la dissimulation de Covid-19 et la mauvaise gestion de la crise par le régime.
Le porte-parole des forces armées iraniennes a déclaré, mardi 28 avril, que les forces de sécurité officielles et les forces paramilitaires du Bassidj des Gardiens de la Révolution (les pasdarans) ont arrêté 3 600 personnes pour avoir « répandu des rumeurs sur le coronavirus ».
Le général Abolfazl Shekarchi a remercié la cyberpolice pour avoir contré les « rumeurs » lors d'une émission d'information en direct sur la chaîne 2 de la télévision publique iranienne.
« En ce qui concerne les mesures prises pour confronter ceux qui répandent des rumeurs, la cyberpolice a fait un excellent travail », a-t-il déclaré.
« 3.600 personnes qui ont répandu des rumeurs sur les médias sociaux ont été arrêtées par la police et les forces paramilitaires du Bassidj, et 1.136 procès ont été intentés contre eux », a-t-il ajouté.
Shekarchi a averti que les rumeurs sont un moyen de guerre psychologique contre l'Iran et a déclaré que ceux qui mènent des campagnes de rumeurs seront arrêtés.
Shekarchi a averti que les rumeurs sont un moyen de guerre psychologique contre l'Iran et a déclaré que ceux qui mènent des campagnes de rumeurs seront arrêtés.
Le chef du Centre de diagnostic et de prévention de la cyberpolice a également déclaré à la télévision publique, mercredi 29 avril, que le régime dissimulait le nombre de décès dus au virus.
« Avant même que COVID-19 n'entre dans le pays et avant son annonce officielle, nous avions de nombreuses informations et rumeurs provenant de vidéos montrant des patients atteints du coronavirus hospitalisés ou des patients qui s'étaient effondrés dans la rue », a déclaré le colonel Mohammad Ali Rajabi.
Le responsable de la cyberpolice a déclaré que les gens avaient commencé à critiquer le régime car il n’a pas fermé ses frontières avec d'autres pays et n’a pas mis en place de quarantaine, ajoutant qu'il y avait des efforts pour « provoquer le désespoir de la population ».
« Par exemple, ils veulent donner l'impression que l'Etat n'est pas transparent à cet égard et que la population ne connaît pas la vérité », a-t-il déclaré à la télévision publique.
« En même temps, ils ont essayé de faire croire que le gouvernement était inefficace et que le système sanitaire et administratif du pays ne pouvait pas gérer l'épidémie de COVID-19 », a ajouté le responsable de la Cyberpolice.
Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, le régime iranien s'est engagé dans une dissimulation systématique des cas et des décès liés au COVID-19.
Le régime a essayé de minimiser la crise. La population n'a pas été alertée, et la période de quarantaine a commencé très tard, et elle n'a pas été accompagnée du soutien financier du gouvernement à la population.
Source : Iran HRM
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