CSDHI – A la suite des fortes pluies qui se sont abattues sur huit provinces iraniennes, on a signalé de graves dégâts au Khouzistan. Cette province du sud-ouest de l’Iran a subi des inondations dramatiques. Les eaux ont endommagé les habitations et les zones publiques. Il a donc fallu fermer les routes des villes et des villages.
Le 1er décembre, Ghasem Taghizadeh Khamesi, adjoint au ministre de l’énergie chargé de l’eau et des eaux usées, a déclaré que les récentes inondations dans la capitale provinciale du Khouzistan, Ahwaz, étaient dues à l’absence d’un système de drainage des eaux de surface.
Il a ajouté que le ministère de l’énergie n’a aucune responsabilité à cet égard. Par conséquent, la municipalité doit prendre les mesures nécessaires.
Selon l’agence de presse officielle, ISNA, le 2 décembre, Ali Khodadadi, directeur exécutif du Croissant Rouge au Khouzistan, a déclaré que les eaux de crue ont touché 5 750 personnes.
Des inondations destructrices
Des témoins oculaires à Ahwaz, Mahshahr et Abadan ont déclaré que la distanciation sociale et les autres mesures de prévention du coronavirus sont mises de côté depuis les inondations de leurs maisons par les eaux d’égout. Elles sont depuis inhabitables.
Une vidéo sur la chaîne Telegram « Asre Jonoub » montre des inondations considérables dans les rues. Mais également dans les magasins et les maisons des habitants du quartier Shahrak-e Jarrahi de Mahshahr.
Les médias sociaux du marché d’Ahwaz à Hasir Abad montrent que les eaux de crue endommagent les magasins. Sans surprise, cela cause des problèmes aux propriétaires.
Abdolzahra Sanavati, directeur du conseil municipal d’Ahwaz, a décrit la situation comme « critique. » Il a déclaré qu’il s’agissait d’un problème ancien. Celui-ci a ajouté que bien qu’un budget de 4 000 milliards de tomans (environ 154 millions de dollars) du Fonds national de développement ait été autorisé, rien n’a été crédité. Il n’a pas atteint la phase opérationnelle. Il a également critiqué l’absence de budget pour l’entretien du réseau d’eau et d’égouts existant.
Adnan Ghazi, gouverneur de Shoush dans le nord du Khouzistan, a déclaré qu’une vingtaine de villages sont inondés.
Le gouverneur de Susan, une banlieue d’Izeh, avait signalé précédemment que des pluies constantes et intenses ont endommagé les toits d’au moins 10 maisons de villageois à Izeh et Baghmalek.
Il a déclaré que le problème est que les autorités n’ont pas construit les barrières contre les inondations pour ces zones.
Les fortes pluies et les inondations ont provoqué la fermeture des centres administratifs, dimanche, à Ahwaz, Mahshahr, Ramshir et Omidieh.
En outre, les responsables locaux de la province de Bushehr ont déclaré qu’un certain nombre de maisons, certaines au Tangestan et à Badar-e Deylam, sont inondées.
Les causes des inondations en Iran
L’augmentation des inondations en Iran est le résultat de la déforestation de plus de 30% des forêts du nord. Mais pas seulement. Elle est due aussi à la destruction de la végétation dans les pâturages et les champs, à l’absence de digues et de murs de protection dans les zones inondées, à l’absence de dragage des rivières. L’accumulation non naturelle de sédiments lourds derrière les barrages, les barrages brisés, la construction non conventionnelle de villas sur les terres agricoles (principalement effectuée par les personnes affiliées au gouvernement), et la construction sur les berges et les zones fluviales sont aussi les coupables de ces tragiques inondations.
Le gouvernement a réalisé entièrement la déforestation. « Le régime a détruit 33% des forêts en Iran », selon les médias officiels. Cela signifie que les 18 millions d’hectares de forêts iraniennes ne sont plus aujourd’hui que 12,4 millions.
Selon le site officiel Salamat News, la principale cause des inondations en Iran résulte, depuis longtemps, des dommages environnementaux.
Les destructions environnementales menées par les mollahs
« Les inondations ne sont pas seulement le résultat de catastrophes naturelles. Elles sont plutôt le résultat de la destruction de l’environnement. Elles sont les conséquences des modifications apportées aux terres naturelles, la déforestation et la destruction de la végétation indigène. La réduction de la végétation et les modifications des terres entraîneront une multiplication par plus de 30 du ruissellement des précipitations dans certains endroits », écrit le site web.
Il est évident que ces dommages environnementaux sont systématiques et découlent d’une mauvaise gestion du gouvernement. Les inondations, comme d’autres catastrophes naturelles, sont prévisibles et évitables. Lorsqu’elles se produisent, une infrastructure adéquate, un budget nécessaire et une gestion technique peuvent les contrôler. Mais au rythme actuel, l’Iran connaîtra des inondations plus destructrices à l’avenir.
Source : Iran News Wire
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