CSDHI – Les autorités iraniennes ont arrêté trois militants civils kurdes, Bahman Yousefzadeh, Farhad Mousapour et Fereydoun Mousapour. Les arrestations se sont déroulées dans la ville de Rabat, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental.
On estime qu’elles ont arrêté au moins 15 activistes civils, étudiants et militants écologistes à Marivan, Karaj, Mahabad et Rabat au cours du week-end.Au moment où nous écrivons ces lignes, la raison de leurs arrestations et les charges retenues contre eux n’ont pas encore été déterminées.
Les Kurdes, cible éternelle des mollahs
Les citoyens kurdes sont les cibles de la dernière vague d’arrestations. À Marivan, les agents du régime ont arrêté quatre militants des droits de l’environnement. Ils s’appellent Dana Samadi, 28 ans, Sirvan Karimzadeh, 27 ans, Zanyar Motamedi, 30 ans et Karvan Minouyi, 38 ans.
Ils ont aussi arrêté un cinquième militant écologiste, Karu Alidad, à Marivan ce jour-là mais a été libéré après avoir passé environ trois heures en interrogatoire.
Une source bien informée a déclaré à IHR : « Les autorités iraniennes ont arrêté Zanyar et Karvan après leur retour à Marivan depuis la région du Kurdistan irakien. Elles arrêtent Zanyar, le samedi 9 janvier. Le lendemain, le 10 janvier, c’est le tour de Karvan. Ce sont des militants civils, des alpinistes et des militants écologistes. Ils étaient tous deux actifs dans le domaine de l’environnement depuis trois ans. »
La source ajoute : « Trois agents de sécurité ont arrêté Dana Samadi le samedi matin (9 janvier) par alors qu’elle prenait son petit déjeuner dans un café. Les agents ont contacté sa famille le dimanche. Ils l’ont informée qu’elle était détenue dans le centre de détention du ministère du renseignement. Sa famille s’est rendue au centre de renseignement de Marivan. Mais les agents ont nié savoir quoi que ce soit sur son arrestation. »
Arrestation d’étudiants
Toujours le dimanche 10 janvier, un groupe d’agents de sécurité a fait une descente à l’université Kharazmi de Karaj. Il a arrêté Farzad Samani et Sohaib Badrouj, deux étudiants de troisième cycle de Marivan, après avoir saccagé leurs dortoirs. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous n’avons aucune nouvelle de leur sort.
Selon le Réseau des droits humains du Kurdistan, les forces de sécurité ont également arrêté cinq militants civils à Mahabad. Voici leurs noms : Shapul Khezri, Darya Talebani, Salar Rahavi, Seyran Nouri et Afshin Mam-Ahmadi.
Ils ont également signalé l’arrestation de trois militants civils. Il s’agit de Bahman Yousefzadeh, Farhad Mousapour et Fereydoun Mousapour, dans la ville de Rabat, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental.
Cette répression de la communauté courante est monnaie courante
Les arrestations et la répression des militants de la société civile sont devenues monnaie courante en Iran. Mais on observe une intensification ciblée sur les minorités. Le régime des mollahs a exécuté dix prisonniers balouches dans la prison centrale de Zahedan. Ces exécutions ont eu lieu pendant les deux semaines de vacances de Noël et du Nouvel An.
Le CNRI a déclaré qu’il s’agissait d’une « violation manifeste du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Convention relative aux droits de l’enfant. »
Mohammad Mohaddessin, le président de la commission des affaires étrangères du CNRI, a dit que cette exécution montre « la nature effroyable du régime iranien. » Il a exhorté la communauté internationale à sauver la vie des personnes dans le couloir de la mort en Iran. Il pense en particulier aux délinquants mineurs. Personne ne devrait jamais condamner à mort pour quelque crime que ce soit.
Source : IHR
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