Les événements de 2020 ont montré que la société iranienne est au bord de l’explosion, tandis que le régime s’accroche à son règne fragile par la répression brutale et l’exportation du terrorisme. Contrairement à d’autres gouvernements dont la priorité a été de contenir le Covid-19, le régime iranien a tenté d’utiliser la pandémie pour prolonger son règne funeste.
L’Iran a été plus durement touché que tout autre pays de la région environnant par des épidémies de coronavirus, et ses difficultés ont été exacerbées par la détérioration des conditions dans d’autres domaines. La crise des droits de l’homme est une caractéristique du régime théocratique et elle s’est aggravée tout au long de 2020.
Environ deux mois avant le début de l’année, les habitants de près de 200 villes et villages iraniens ont participé à un soulèvement spontané qui a ravivé les slogans anti-régime du soulèvement précédent de début 2018.
La communauté internationale a été complètement occupé par la pandémie. Ces obstacles étaient d’autant plus difficiles que les décideurs politiques européens étaient déjà préoccupés à sauver l’accord nucléaire iranien de 2015, en donnant la priorité à leurs intérêts économiques plutôt que les droits du peuple iranien et à ses propres valeurs humanitaires.
Cependant, 2020 a également vu des étapes importantes concernant le bilan du régime en matière de droits de l’homme et ses autres activités malveillantes.
En septembre, un groupe d’experts des droits de l’homme des Nations Unies a écrit une lettre au régime iranien pour l’interroger sur le dossier non résolu du massacre des prisonniers politiques en 1988. La lettre demandait des réponses sur l’incident lui-même et sur le harcèlement continu des familles qui demandent justice pour leurs proches. Téhéran a eu le temps de répondre mais a refusé de le faire, et la lettre a été rendue publique ce mois-ci.
Amnesty International a rapidement qualifié cette lettre de «tournant» dans la lutte de trois décennies pour tenir pour responsable les auteurs des meurtres. La lettre souligne que des membres des «commissions de la mort» qui ont supervisé les meurtres occupent actuellement des postes de premier plan au sein du régime, notamment en tant que chef du pouvoir judiciaire, ministre de la Justice et guide suprême.
Ce sont en grande partie ces responsables qui ont guidé la réponse du régime aux soulèvements de janvier 2018 et novembre 2019, et à un large éventail d’autres actes de répression contre la dissidence en Iran. Ce sont également ces autres hauts responsables du régime qui ont résolu de mener leur combat contre l’opposition démocratique au-delà des frontières de l’Iran, comme lorsque des agents de Téhéran ont comploté pour faire déclencher une bombe lors du rassemblement pour un Iran Libre, organisé en France en juin 2018 par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Ce complot a été déjoué par les services de sécurité européens et les conspirateurs ont été appréhendés. Parmi eux figurait un diplomate terroriste de haut rang, Assadollah Assadi, qui était le troisième conseiller à l’ambassade du régime à Vienne et qui est depuis devenu le premier diplomate de ce type à être officiellement poursuivi pour activité terroriste. L’importance de cette évolution ne peut guère être sous-estimée. Le procès d’Assadi est en effet le procès de l’ensemble du régime, qui, sur la base de preuves, a cherché à éliminer par un autre bain de sang le mouvement de la Résistance en 2018.
En 2021, la communauté internationale devrait agir davantage pour soutenir le peuple iranien et son mouvement de résistance pour renverser le régime et instaurer une république laïque et démocratique en Iran.
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