CSDHI – Les tribunaux de Téhéran ont condamné deux hommes et une femme à 99 coups de fouet au cours des trois derniers jours car ils ont eu des relations extraconjugales.
Les relations extraconjugales punies par le fouet
Un tribunal de Téhéran a condamné deux Iraniens, un homme et une femme, à 99 coups de fouet chacun pour avoir eu une relation hors mariage.
La 17ème branche de la Cour suprême a confirmé hier leur peine. L’homme et la femme s’appellent Leyla et Keivan.
Dans une autre affaire, le 9 janvier, un tribunal iranien a condamné un homme qui s’appelle Ramin, à 99 coups de fouet pour avoir eu une relation avec une fille hors mariage à Téhéran. La cour suprême a également confirmé la sentence de Ramin. Puis elle l’a publiée pour l’appliquer.
Avant cela, des médias officiels ont indiqué le 1er janvier dernier qu’un tribunal a condamné au fouet, en public, deux Iraniens de la province de Gilan, dans le nord du pays, pour mauvais traitements envers les animaux.
Fin décembre 2020, les forces du régime ont fouetté un homme de 29 ans, 79 fois en public à Qazvin, dans le nord-ouest de l’Iran. La justice a condamné l’homme non identifié à la flagellation publique pour « plusieurs chefs d’accusation de trouble et d’atteinte à la sécurité. »
L’utilisation par l’Iran de peines dégradantes et de la torture
Le régime iranien est l’un des rares États à recourir encore à des châtiments dégradants, même si toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation.
Le régime utilise régulièrement la flagellation contre ses opposants politiques. Les manifestants et les dissidents en font partie.
En juillet 2018, à la suite de la flagellation publique d’un autre homme dans la province de Khorasan Razavi, Amnesty International a condamné ce châtiment cruel dans une déclaration.
« Le recours à des châtiments cruels et inhumains tels que la flagellation, l’amputation et l’aveuglement constitue une atteinte effroyable à la dignité humaine. Il viole l’interdiction absolue de la torture et des autres peines ou traitements dégradants prévue par le droit international », a déclaré Philip Luther, d’Amnesty International.
« En tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’Iran est légalement tenu d’interdire la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants. Il est tout simplement inacceptable que les autorités iraniennes continuent d’autoriser de tels châtiments et de les justifier au nom de la protection de la morale religieuse. »
La loi iranienne punit plus de 100 « délits » par le fouet. Les délits comprennent le vol, l’agression, le vandalisme, la diffamation, les relations extraconjugales et la fraude. Elles couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés, tels que l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, « l’atteinte à la morale publique » et les relations sexuelles consensuelles entre personnes du même sexe.
Source : Iran News Wire
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