Le porte-parole de la police, Saeed Montazer Al-Mahdi, a annoncé le 15 mars l’arrestation de 110 suspects et la confiscation de milliers de « boules puantes », ce qui laisse entendre qu’au moins une partie des attaques contre les écoles pourraient être des imitations.
Saeed Montazer Al-Mahdi a également affirmé que « la majorité » des empoisonnements n’étaient « pas réels » et étaient dus à des facteurs psychologiques qui ont déclenché « la peur et la contagion mentale » parmi les élèves.
Aucun rapport antérieur n’a établi de lien entre l’utilisation de boules puantes, vendues dans le monde entier, et les empoisonnements.
M. Al-Mahdi a indiqué que deux des principaux importateurs de boules puantes figuraient parmi les personnes arrêtées.
Des étudiants iraniens, principalement des écolières, affirment avoir été intoxiqués par des fumées nocives lors d’incidents remontant à la fin du mois de novembre 2022, ce qui a suscité l’inquiétude et la colère des Iraniens.
Des centaines d’élèves ont été hospitalisés, selon les médias locaux et les groupes de défense des droits, mais aucun décès n’a été signalé.
Certains Iraniens ont suggéré que ces empoisonnements pourraient être une tentative de forcer la fermeture des écoles de filles ou des représailles pour les étudiants et les femmes qui ont mené les manifestations anti-gouvernementales qui ont balayé l’Iran depuis le mois de septembre.
Les autorités iraniennes ont fortement restreint les médias indépendants et arrêté des dizaines de journalistes depuis l’éclatement des manifestations antigouvernementales. La République islamique a également pris pour cible les reporters couvrant les empoisonnements afin de contrôler le récit des incidents.
Alors que des personnalités politiques et des militants iraniens ont qualifié la vague d’empoisonnements d’attaques « chimiques » et « biologiques », les autorités n’ont admis que récemment qu’il pouvait y avoir un problème au sujet des empoisonnements d’écolières.
Le vice-ministre de la santé, Saeed Karimi, a déclaré que 13 000 étudiants avaient été traités le 12 mars pour des symptômes tels que nausées, maux de tête, toux, difficultés respiratoires et palpitations cardiaques.
Un législateur membre d’un groupe gouvernemental chargé d’enquêter sur les incidents a récemment déclaré dans une interview aux médias que « certains des empoisonnements ont été causés par l’utilisation de naphtalène » et qu' »une partie des problèmes a été causée par l’espièglerie des étudiants ».
Source : Iran Wire/ CSDHI
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