lundi 5 mai 2014

Le conseiller militaire de Khamenei : l’influence de l’Iran a atteint la Méditerranée

                     

Le sud-Liban est notre ligne de défense avec Israël, la Syrie est un pont de communication avec l’Afrique du nord et l’Asie

 Le général des pasdaran Rahim Safavi, conseiller militaire de Khamenei, a fait des déclarations majeures dans un rassemblement au centre des pasdaran d’Ispahan.
S’exprimant sur la présence des gardiens de la révolution iranien en Syrie et au Liban, sur le rôle du régime dans le génocide de la population syrienne et sur les efforts pour empêcher le renversement de Bachar Assad, il a affirmé : « L’influence de l’Iran est passé de l’axe Iran-Irak-Syrie jusqu’en Méditerranée et c’est la 3e fois que l’influence de l’Iran s’étend jusqu’à la Méditerranée. Notre ligne de défense n’est plus Chalamcheh, notre frontière de défense est le Sud-Liban avec Israël et notre profondeur de défense stratégique va jusqu’au bord de la Méditerranée pour arriver au-dessus d’Israël.  Les Occidentaux s’inquiètent du développement de l’influence de l’Iran du Golfe persique jusqu’à la Méditerranée. »

Rahim Safavi a qualifié les 40 mois de crimes contre l’humanité et de tuerie du peuple sans défense en Syrie qui selon lui a fait « plus de 120.000 morts et 3 millions de déplacés », de victoire stratégique du régime. « Actuellement, après 40 mois, le théâtre militaire et politique de la Syrie témoigne de la victoire du gouvernement syrien et d’une victoire stratégique. La Syrie est un pont de communication, de communication avec l’Afrique du Nord et l’Asie », a-t-il précisé.

« La stratégie des USA, de l’Arabie saoudite, de la Turquie, du Qatar et des pays européens pour renverser Bachar Al-Assad a totalement échoué et cette défaite, est une défaite stratégique pour le front occidental, arabe et sioniste, et une grande victoire pour la république islamique d’Iran. »

Ces déclarations montrent clairement combien l’inaction de la communauté internationale face aux crimes du régime des mollahs et d’Assad en Syrie, a encouragé le fascisme religieux en Iran à intervenir dans ce pays.

Rahim Safavi, un des principaux commandants de la guerre anti-patriotique contre l’Irak et qui a directement trempé dans la tuerie de centaines de milliers d’Iraniens et d’Irakiens, a déclaré a propos des liens stratégiques entre les dictatures des mollahs et d’Assad : « Le soutien que la Syrie a apporté à notre pays dans la guerre imposée contre la nation iranienne est inoubliable. Le pouvoir syrien au début de la guerre (...) à notre demande, a fermé l’oléoduc irakien qui passait par la Syrie jusqu’à la Méditerranée (...) Hafez Assad respectait la révolution islamique, la personne de l’imam et la fonction éminente du leadership et apportait une aide à l’Iran (...) pour la formation aux missiles (...) A cette époque, nous avons envoyé Hassan Tehrani-Moghadam et plus d’une vingtaine d’autres pasdaran en Syrie. »

Auparavant, Khamenei avait souligné à l’adresse des dirigeants de la dictature que « la Syrie est la première ligne de défense stratégique du régime. C’est pourquoi malgré les difficultés et la complexité de la situation, il ne faut pas désespérer et il faut soutenir Assad jusqu’au bout. »

Velayati, conseiller de politique étrangère de Khamenei, avait qualifié la Syrie de « maillon en or de la résistance » ajoutant à son sujet : « Si la Syrie n’avait apporté un soutien logistique au Hezbollah, le Hezbollah dans la guerre des 33 jours, et le Hamas dans la guerre des 22 jours n’auraient pu remporter la victoire. La Syrie joue un rôle particulièrement sensible et clé dans la région (...) C’est pourquoi une attaque contre la Syrie, équivaut à une attaque contre l’Iran et ses alliés. » (Médias officiels en Iran, 26 janvier 2013)

Ali Laridjani, président du Majlis des mollahs, avait aussi déclaré dans une rencontre avec des dirigeants du régime syrien : « L’Iran ne retirera pas son soutien à la Syrie et à son président Bachar Assad. » (TV Al-Jazira, 25 novembre 2012)

Le mollah Taeb, un proche de Khamenei et chef des matraqueurs du groupe Ansar Hezbollah, avait aussi clairement reconnu que « la Syrie et la 35e province de l’Iran (...) Si l’ennemi veut s’emparer de la Syrie ou [de la province iranienne] du Khouzistan, la priorité sera donnée à préserver la Syrie. Si on la perd, on ne pourra pas garder Téhéran. » (Médias officiels en Iran, 15 février 2013).

Les déclarations chocs de Rahim Safavi et des autres dirigeants du régime rendent plus que nécessaire une intervention internationale urgente pour stopper l’ingérence totale du régime des mollahs dans la tuerie du peuple syrien et pour l’empêcher de propager la guerre dans toute la région.

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