Les mollahs tétanisés par les protestations populaires
CNRI - Selon les agences de presse officielles en Iran, le plan d’apartheid sexuel initié à la mairie de Téhéran par Qalibaf, le maire de la capitale iranienne, s’étend désormais à d’autres organes du régime. L’ampleur de l’indignation que soulève ce plan misogyne dans la population est telle que ses auteurs ont dû monter au créneau pour en prendre la défense.
« Nous ne devons pas permettre, a déclaré Qalibaf, qu’une dame durant les heures d’ouverture au fil des jours et des mois ait plus de contacts et de discussions avec des inconnus qu’avec ses proches, son mari et ses enfants. Où est passé notre honneur ? »
Ali Bakhtiari, directeur général de la cour de justice administrative, a jugé qu’il s’agit d’une mesure « d’assainissement du milieu professionnel des femmes », avant d’ajouter que ce n’est pas de « la discrimination sexuelle ni de la séparation ». Le mollah Pour-Mohammadi, ministre de l’Intérieur de Rohani qui a fait partie du comité tripartite pour le massacre des prisonniers politiques en 1988 d’où il tire son surnom de ministre de la mort, a estimé que c’est « conforme aux valeurs du régime et que cela augmentera les revenus ». (Agence Fars, 23 juillet)
Plus de 183 députés du régime ont salué ce plan misogyne, disant qu’il offre « une attention et un hommage particuliers aux femmes ».
Selon un décret du conseil des élus de la ville de Téhéran daté du 17 mai dernier, « tous les directeurs de première et seconde catégorie, doivent recourir uniquement à du personnel masculin pour les fonctions de directeur de cabinet, assistant, opérateur téléphonique, dactylo et responsable du suivi des dossiers ... qui travaillent dans le cadre du bureau de la direction ». (Agence Isna, 16 juillet)
Cette directive a été envoyée confidentiellement aux mairies par le conseil des maires adjoints de Téhéran. Dans la mise en œuvre de ce règlement, plusieurs postes tenus jusque là par des femmes dans les municipalités ont été supprimés entrainant des licenciements.
En droite ligne de cette politique d’apartheid sexuel, la mairie de Téhéran a l’intention de séparer les bancs dans les jardins et les parcs publics pour les filles et les garçons. La faculté des sciences de l’industrie a elle aussi concocté un plan répressif baptisé « charte morale » qui « ne permet pas la mixité dans l’espace de l’université ». La charte interdit notamment l’usage du parfum et de l’after-shave.
Par ailleurs le régime a fait monter d’un cran la répression des femmes :
- le nombre de blogueuses emprisonnées est supérieur à dix.
- une jeune interprète et compositrice a été arrêtée sur la scène en pleine représentation dans la ville de Karadj.
- Les insultes, humiliations et harcèlements se poursuivent sous prétexte du code vestimentaire.
- le nombre de blogueuses emprisonnées est supérieur à dix.
- une jeune interprète et compositrice a été arrêtée sur la scène en pleine représentation dans la ville de Karadj.
- Les insultes, humiliations et harcèlements se poursuivent sous prétexte du code vestimentaire.
Pour Sarvnaz Chitsaz, la présidente de la commission des Femmes du CNRI, l’apartheid sexuel et les plans anti-féminins traduisent la nature ignoble des allégations de modération sur Rohani. A ses yeux, ces mesures reflètent la peur qu’inspire au régime le mécontentement social sen Iran dans lequel les femmes ont toujours été en première ligne.
“En gardant le silence et en ignorant la situation désastreuse des droits humains en Iran, spécialement des femmes, sous prétexte des négociations nucléaires, les pays occidentaux ne feront qu’encourager les mollahs à davantage de répression en Iran. Toute négociation ou tout contrat économique ou politique avec le régime iranien doit être subordonné à l’amélioration des droits humains, spécialement les droits des femmes éprises de libertés en Iran », a-t-elle ajouté.
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