Le cabinet présenté mardi par Hassan Rohani au parlement des mollahs, est composé entièrement de Pasdaran, de preneurs d’otages et de tortionnaires ayant participé activement dans la répression et le massacre du peuple iranien et l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme dans les pays de la région.
Un regard sur le bilan des nouveaux ministres du gouvernement Rohani confirme les déclarations de la Résistance iranienne, dans son communiqué du 20 mai dernier, suite de la parodie électorale du régime : «Rohani ne peut ni ne veut transformer sérieusement les fondements et la conduite de ce régime archaïque et anachronique (…) On ne peut attendre davantage d’un Rohani qui a, 38 années durant, servi aux postes clés sécuritaires et militaires de cette dictature. Comme l’ont si bien souligné ses rivaux, dès le début il a réclamé de pendre en public les ‘comploteurs’ à la prière de vendredi. »
Mohammad Javad Azari Jahromi, le nouveau ministre des Communications et de la Technologie, est un agent du ministère des Renseignements (VEVAK) depuis l’âge de 21 ans et il est connu pour sa brutalité lors des interrogatoires et les tortures infligées aux prisonniers, ainsi que pour son rôle dans la censure des médias et de l’internet en Iran. Pendant le soulèvement de 2009, il a été nommé directeur de surveillance au département technique du VEVAK pour contrôler et couper les communications entre les protestataires. Il a étendu la branche de surveillance et joué un rôle direct dans l’arrestation des manifestants et la répression féroce du soulèvement populaire pour la démocratie.
En nommant Azari Jahromi, Rohani essaie désespérément contrer l’influence croissante de la Résistance iranienne dans le pays. En tant que vice-ministre des Communications et de la Technologie, Jahromi avait déclaré en juillet 2017 : « Nous bloquons 3 300 chaînes Telegram chaque semaine et environ 13 000 tous les mois. Cela fait maintenant deux ans que nous surveillons ces chaînes, dont celles pornographiques, religieuses, et même les contenus politiques… Il est vrai que la chaîne de l’Organisation des Moudjahidine (OMPI) est ouverte. Mais comme le Guide suprême l’a dit, ces personnes ont tué notre jeunesse et l’OMPI utilise Telegram et d’autres réseaux sociaux pour publier rapidement ses messages. » (Site web du club des jeunes journalistes, affilié aux Pasdaran) Le directeur du « Groupe de travail pour la détermination des contenus criminels » avait fait des remarques similaires : « L’OMPI propage librement sa propagande dans le pays grâce aux réseaux sociaux et envoie ses messages à nos jeunes. En fait, ces chaînes sont un trouble à notre ordre… Nous avons été humiliés sur les réseaux sociaux. » (ibid.)
Le nouveau ministre de la Défense, Amir Hatami, est un membre des paramilitaires Bassidjis, affiliés aux Pasdaran, avec un passé criminel exécrable. Il est membre des Pasdaran depuis le début du régime islamiste, c.-à-d. depuis l’âge de 12 ans, et a participé à la répression et aux tueries du régime contre des opposants. En tant que Pasdaran, il est entré dans l’armée pour le contrôler plus strictement selon les ordres du Guide suprême. Alors qu’il a ensuite gravi les échelons des forces armées, Hatami a joué un rôle actif dans les arrestations et les exécutions du personnel patriotique de l’armée.
Selon les médias iraniens, « il a joué un rôle efficace dans la lutte contre les groupes contre-révolutionnaires et l’OMPI, avec les équipes d’infiltration dans les régions du nord-ouest et de l’ouest du pays.» Le Guide suprême Ali Khamenei lui a envoyé une lettre de remerciement à cette occasion. En 1999 Khamenei l’a nommé, à 32 ans, « brigadier général et vice-chef des renseignements de l’armée de la République Islamique d’Iran ».
Habibollah Bitarof est le nouveau ministre du Travail de Rohani. Il était membre du « Conseil central des étudiants » qui ont occupé l’ambassade américaine en 1979 et procédé à la prise d’otages de diplomates en poste à Téhéran. Il a également été l’un des fondateurs de la « Fondation pour le djihad de la construction » et a participé à l’envoi des enfants sur les champs de mines pendant la guerre Iran-Irak (pour ouvrir le chemin des blindés).
Mohammad Chariatmadari, le nouveau ministre de l’Industrie, des Mines et du Commerce, est depuis les premiers jours du régime un haut dirigeant impliqué dans la répression et le pillage des richesses nationales. Il a joué un rôle prépondérant dans la création des « comités révolutionnaires » et été nommé vice-ministre des Renseignements en 1985. Il a également été vice-chef de la supervision et de la comptabilité du bureau de Khamenei, un membre du « QG pour exécuter les ordres de l’Imam » ( Setad Ejraiye Farmane Hazrate Emam), ainsi qu’un membre du Conseil de la fondation des martyrs. Le « QG pour exécuter les ordres de l’Imam » est un cartel économique important, contrôlé directement par Khamenei. Ses actifs sont évalués à 95 milliards de dollars, provenant principalement des biens confisqués aux opposants.
Alireza Avaie est le nouveau ministre de la Justice. Pendant le massacre de 1988, il était en charge des exécutions dans la province du Khouzistan, au sud-ouest de l’Iran. Il a remplacé un autre bourreau, Mostafa Pourmohammadi, membre notoire de la « commission de la mort » en charge de l’exécution de 30 000 prisonniers politiques durant l’été de 1988.
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