Dans une lettre adressée à Mme Asma Jahangir, le Rapporteur spécial de l’ONU sur les droits de l’homme en Iran, le courageux prisonnier politique Khaled Hardani a dénoncé la répression croissante contre les prisonniers et la population iranienne.
Détenu dans prison de Rajai Shahr (près de Téhéran), Khalid Hardani a dénoncé l’assassinat d’Asghar Nahvi, un jeune sportif iranien qui a récemment été tué dans le metro par les pasdaran parce qu’il avait résisté à un mollah qui agressait les femmes sous prétexte du non-respect du code vestimentaire des intégristes.
« Les traitements inhumains et cruels dans la rue au nom de la promotion de la vertu et de la prévention du vice, et l’attitude humiliante des agents contre les jeunes filles et garçons sous prétexte de port incorrect du voile, est une insulte à l'intelligence des iraniens et de sa jeunesse éprise de liberté, » a-t-il écrit.
« La pauvreté croissante et le mécontentement social, la mauvaise gestion des organes et institutions financières, le pillage des dépôts bancaires de la population, les mouvements sociaux et les protestations des travailleurs, des enseignants et des déshérités à travers, sont évocateurs des réelles causes du décès d’Asghar Nahvi et prouvent que la colère brûlante du peuple contre les injustices et la tyrannie n’est pas prêt de s’éteindre. »
Dans sa lettre, Khaled Hardani a dénoncé « la présence du régime criminel aux côté de Bachar Assad et sa participation aux tueries de masse des enfants et des femmes en Syrie, le déplacement de plus de 5 millions syriens et son soutien aux groupes terroristes en Irak, au Yémen, au Liban et au Bahreïn. »
Puis il ajoute : « Il y a une injustice évidente dans le comportement du pouvoir judiciaire sous l’égide du Guide Suprême, avec la continuation des exécutions, des tortures, des emprisonnements et des kidnappings des opposants et de leurs familles. Ainsi que des journalistes, des militants des droits de l’homme et des minorités religieuses et ethniques. Actuellement en prison, deux chrétiens nommés Ibrahim Firouzi et Amin Afshar Nadery sont en grève de la faim et avant eux, Rassoul Hardani, Ismail Abdi et Athena Daemi étaient également en grève. »
Il faut noter que Khaled Hardani, né en Ahvaz, a été condamné à mort, puis sa peine a été commuée à un emprisonnement à perpétuité. Depuis 2000, il a purgé sa peine dans les prisons d’Evine et de Rajai Shahr. Khaled Hardani a subi une intervention chirurgicale huit fois en prison, mais son traitement n'a pas été efficace en raison de l’environnement pénitentiaire pollué, et les médecins de la prison ont demandé à plusieurs reprises à l'envoyer dans des hôpitaux spécialisés, mais les autorités ont refusé son transfert.
Il est actuellement en grève de la faim pour protester contre la situation misérable de ses camarades prisonniers politiques.
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