CNRI – Prenant la parole lors d’une conférence au parlement européen mercredi 6 décembre, l’eurodéputée britannique Anthea McIntyre a déclaré : « Aujourd’hui, l’intégrisme islamique est l’ennemi numéro un du monde » et « la défaite de cet ennemi commence avec l’égalité des sexes, avec les droits des femmes. » La conférence a été organisée à Bruxelles au parlement européen sur l’initiative de l’intergroupe des « Amis d’un Iran libre » qui a le soutien de plusieurs centaines d’eurodéputés de différents horizons politiques. Maryam Radjavi, la présidente du CNRI était l’une des principales intervenantes.
Dans son intervention, l’eurodéputée Anthea McIntyre a déclaré :
Je suis vraiment heureuse d’être avec vous aujourd’hui à la veille de la journée internationale des droits humains. Et c’est très encourageant de voir tellement d’amis d’un Iran libre réunis aujourd’hui. Vous savez, cela fait 4 ans qu’Hassan Rohani est au pouvoir en tant que président « modéré ». Depuis, nous avons été témoins d’une détérioration constante des droits humains et d’une augmentation choquante du nombre d’exécutions. Selon Amnesty International, l’Iran compte à lui seul 55 % des exécutions enregistrées dans le monde en 2016, soit un peu plus de la moitié. Le régime de Rohani a fait exécuter plus de 80 femmes, voire même beaucoup plus en prison, car elles ont osé donner leur opinion.
Selon l’ONU, le nombre d’exécutions sous le mandat de Rohani en Iran, l’année dernière, était le plus élevé depuis ces 25 dernières années. Ainsi, et même le régime iranien le reconnait, il s’agit de la pire vague d’exécutions depuis les exécutions collectives de 30 000 prisonniers politiques en Iran en 1988. Mais l’Union européenne semble l’avoir oublié, ou pire, elle ne fait qu’ignorer ces atrocités. Au lieu de poursuivre sa coopération, l’Union européenne devrait restreindre toutes ses relations diplomatiques et commerciales avec l’Iran jusqu’à ce que les droits humains soient respectés.
Frederica Mogherini, la Haute représentante de l’UE, s’est même rendue à Téhéran pour fêter l’intronisation de Rohani lors de son second mandat en août de cette année. Elle était accompagnée par l’ancien dictateur du Zimbabwe, Robert Mugabe, et le numéro deux du gouvernement nord-coréen, Kim Yong Nam. Ce n’est pas vraiment en bonne compagnie. Et franchement, c’est très embarrassant pour l’Europe d’être représenté de cette façon.
La délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Iran s’est rendue en Iran la semaine dernière. Les médias de l’État iranien étaient rivés sur les réunions entre les politiques européens et les dirigeants du régime. Ces politiques étaient filmés en train d’applaudir le rôle du gouvernement iranien pour stabiliser la région. C’est vraiment consternant. La déclaration de la délégation publiée par le parlement européen après la visite n’a pas mentionné le fait que pendant leur visite à Téhéran, le régime a fait exécuter 18 personnes. Au lieu de ça, ils ont salué le régime pour son aide remarquable envers les réfugiés afghans. Ils ont décrit le régime iranien comme un partenaire crucial. Rien ne peut être plus éloigné de la vérité.
Les abus systématiques du régime iranien envers les réfugiés afghans, les utiliser comme des pions dans leur campagne pour soutenir le régime du dictateur syrien Bachar el-Assad a été largement rapporté et décrié par de nombreuses organisations internationales. Même le président français, Emmanuel Macron, a fait savoir clairement dans une interview la semaine dernière que l’Iran n’était pas un partenaire pour l’Europe.
Il me semble que cette délégation qui travaille de près avec l’ambassade iranienne à Bruxelles est devenue un lobby pour Téhéran au sein du parlement européen et c’est vraiment regrettable. Nous sommes élus par les Européens. Nous sommes élus par les citoyens et nous devons représenter leurs valeurs qui sont la liberté d’expression, les droits des femmes, les droits humains et les valeurs de la démocratie. Cela nous porte atteinte en Europe et au parlement européen de nous voir identifiés avec ce régime brutal qu’est l’Iran.
Par ailleurs, je suis très heureuse de voir l’opposition démocratique iranienne, sous la présidence de Maryam Radjavi, faire autant de progrès malgré la répression dans le pays et malgré la politique de complaisance envers l’Iran. La campagne de Maryam Radjavi pour obtenir la justice pour les familles des victimes du massacre de 1988 a été portée par la Rapporteuse spéciale des droits humains de l’ONU en Iran, qui a demandé une enquête indépendante sur le massacre.
La campagne de Mme Radjavi pour mettre les gardiens de la révolution islamique sur liste noire a mené à de nouvelles sanctions sur cette organisation de la part du Trésor américain. C’est un vrai coup porté à ce régime répressif. Donc, nous devrions vraiment la remercier ainsi que l’opposition démocratique iranienne qu’elle mène pour s’être opposée à l’intégrisme islamique et de nous avoir donné l’exemple à suivre ainsi qu’au reste du monde.
Alors que l’intégrisme islamique est l’ennemi numéro un du monde, Maryam Radjavi nous a donné beaucoup d’espoir. Je pense que la question de vaincre cet ennemi commence avec l’égalité des sexes, les droits des femmes, que je souhaite voir accepter par la société iranienne. Et si nous pouvions voir l’élection démocratique de Maryam Radjavi en Iran, nous assisterions à la défaite de l’intégrisme islamique.
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