Hengameh Vahedian, une étudiante à Mashhad, en Iran, a publié une lettre ouverte pour protester contre le manque de responsabilisation des autorités et des agences du régime en ce qui concerne l'arrestation de son père.
Abbas Vahedian, père de Hengameh Vahedian, a été arrêté par les forces de sécurité le 11 octobre 2018 en raison de ses activités au sein de du syndicat des enseignants à Mashhad. Il a été transféré dans un lieu inconnu et aucune information sur ce qu’il est devenu n’est disponible depuis. ...
Dans sa lettre ouverte, Hengameh Vahedian explique les efforts et les difficultés auxquelles elle a dû faire face pour retrouver son père. Dans une partie de sa lettre, elle a écrit : « Pendant les 18 jours qui ont suivi l’arrestation inhumaine et illégale de mon père, je me suis battue autant que je pouvais pour supprimer ma colère et mon angoisse. Je me suis battue pour obtenir des informations sur l'état physique et psychologique de mon père ». J’ai essayé par tous les moyens possibles, mais je n’ai obtenu aucune information pour soulager ma famille.
« Je suis allée au centre d'information. Je suis allé au tribunal révolutionnaire, sans revenir avec une seule réponse appropriée à mes questions et préoccupations ! Cependant, je n'ai entendu qu'une seule réponse quand ils ont dit qu'aucun ordre n'avait été enregistré pour faire arrêter mon père, et On ne sait pas exactement quelle agence a pris des mesures ! Comment est-il possible dans un pays d’arrêter une personne et d’obtenir un mandat judiciaire lui permettant d’entrer chez lui sans un mandat d’exécution du tribunal et d’une agence ?
« Si l'humanité et la conscience sont considérées comme un crime, si défendre sa patrie est considéré comme un crime et si parler de liberté et revendiquer ses droits sont considérés comme un crime, alors je suis fière que mon père soit un criminel ! »
Il a été rapporté que les forces de sécurité avaient effectué une descente dans la résidence d'Abbas Vahedian le 11 octobre 2018, en fouillant toute la maison pour trouver sa propre tablette et celle de ses enfants, ainsi que son téléphone portable. Ils ont dit à Parmida, la petite fille de 1à ans de Hengameh Vahedian : « Tu ne reverras plus jamais ton père. Nous le prenons pour le tuer ! »
Source : Comité des femmes du CNRI - 31 octobre 2018
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