lundi 5 novembre 2018

Iran : Mohammad Najafi et Abbas Safari arrêtés pour purger leur peine


abbas safari mohammad najafi iran Le 28 octobre 2018, au matin, l'avocat et défenseur des droits humains Mohammad Najafi et le militant civil, Abbas Safari ont été arrêtés et transférés à la prison d'Arak pour y purger leur peine, le soir même.
Les deux hommes avaient déjà été arrêtés avec neuf autres personnes pour avoir participé aux manifestations de janvier 2018 dans le comté de Shazand. Le juge Mohammad Reza Abdollahi de la cour pénale n°2 d'Arak, division 102, a condamné Najafi et Safari à trois ans de prison et à recevoir 74 coups de fouet pour avoir « publié des mensonges dans le but de troubler l'opinion publique » et pour « trouble de la paix publique ». Les verdicts ont été confirmés par la première chambre de la cour d’appel de la province de Markazi.

Najafi a eu vent de sa nouvelle accusation de « publication de mensonges » par une assignation qu'il avait reçue le 13 octobre de la première branche du bureau d’enquêtes et de poursuites de Shazand, où il avait été interrogé et finalement poursuivi.
Najafi et Safari ont, tous deux, été accusés de charges supplémentaires par le tribunal révolutionnaire d'Arak, dans le cadre de l’enquête en cours.
Najafi avait déjà été arrêté pour avoir enquêté sur la mort du civil Vahid Heydari, décédé dans le centre de détention n°12 de la police au cours des manifestations de janvier dernier. Najafi a contesté les autorités judiciaires iraniennes qui avaient prétendu que Heydari était un trafiquant de drogue qui s'était suicidé pendant sa détention. Les entretiens de Najafi avec les proches de Heydari suggèrent qu’Heydari était un colporteur ambulant n’ayant pas de casier judiciaire, dont le rapport d’autopsie n’indiquait aucune marque typique du suicide, mais indiquait qu’il avait des blessures à la tête compatibles avec un traumatisme contondant. Le député de Téhéran, Mahmoud Sadeghi, a accusé les autorités de la sécurité d’avoir fabriqué des preuves dans l’affaire de Najafi, affirmant que celui-ci avait tout simplement prouvé que Heydari n’était pas un trafiquant de drogue. Safari, 41 ans, marié, sans emploi, réside dans le comté de Shazand qui, jusqu'à son arrestation, dimanche, était en liberté sous caution.
Arak et Shazand sont situés dans la province de Markazi, au sud de Téhéran.
Source : Les Militants des droits de l'homme en Iran - 28 octobre 2018

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