Le mercredi 28 novembre, des agents de la sécurité ont arrêté deux bahaïs à Karaj, près de Téhéran, et les ont transférés dans un lieu inconnu. Les deux détenus ont été identifiés comme étant Neda Shabani et Soroush Agahi.
Par ailleurs, Dorri Amri (Esmailpour), 44 ans, a commencé à purger sa peine d'un an de prison à la prison de Vakilabad, dans la ville iranienne de Mashhad, le 14 novembre 2018, pour avoir prétendument propagé sa foi bahaïe, selon le Centre pour les droits de l'homme de Iran (CDHI).
Amri, ainsi que deux autres bahaïs, May Kholousi et Shayan Tafazzoli, avaient été arrêtés par des agents du ministère du renseignement iranien à Mashhad en juin 2014 lors d’une célébration religieuse au domicile de Kholousi. Quelques jours plus tard, la fille de Kholousi, Saghi Fadaie, a également été arrêtée.
Fadaie a été libérée après 85 jours tandis qu'Amri, Kholousi et Tafazzoli ont été libérés sous caution au bout de cinq mois.
Les quatre hommes ont été condamnés à un an de prison chacun. La Cour d'appel de Mashhad a confirmé ces peines en août 2018. Kholousi et Fadaie ont commencé à purger leur peine à Vakilabad le 31 octobre. Tafazzoli n'a pas encore été convoqué.
Tafazzoli et Fadaie, tous deux âgés de 28 ans, n’ont pas été admis à l'université en 2008 en raison de leurs convictions religieuses, en dépit de leur réussite aux examens nationaux d'inscription, selon la source.
Les membres de la communauté bahaïe en Iran ont été confrontés ces dernières semaines à une nouvelle vague de persécution qui s’est intensifiée, notamment dans le cadre d’arrestations, de jugements discriminatoires et de fermetures de magasins, pour avoir simplement pratiqué leur religion, selon la communauté internationale bahaïe (BIC).
Plus de 20 bahaïs ont été arrêtés dans différentes villes des provinces de Téhéran, d’Ispahan, de Mazandaran et de l’Azerbaïdjan oriental au cours des deux dernières semaines seulement. Plus de 90 bahaïs sont toujours emprisonnés en Iran, a rapporté BIC.
La communauté a annoncé dans une déclaration du 23 novembre que près d’une douzaine de bahaïs ont récemment fait l’objet de verdicts discriminatoires et sévères dans le pays.
Neuf Bahaïs à Ispahan ont été faussement accusés d'« appartenance à une administration illégale de la secte perverse bahaïe dans le but d'agir contre la sécurité intérieure » ainsi que de « propagande contre le régime de la République islamique » fondée sur divers prétextes absurdes, y compris prier avec d’autres. Les neuf bahaïs ont été condamnés à une peine combinée de plus de 40 ans d'emprisonnement.
Les autorités de Khoramshahr, Ahwaz et Abadan, dans la province du Khouzistan, ont fermé ce mois-ci plus d'une douzaine d'entreprises gérées par les bahaïs en relation avec la fermeture temporaire de leurs magasins par les propriétaires, à l'occasion de deux jours sacrés importants pour les bahaïs.
Le mercredi 28 novembre, des agents de la sécurité ont arrêté deux bahaïs à Karajan près de Téhéran et les ont emmenés dans un lieu inconnu.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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