jeudi 7 janvier 2021

Les femmes en Iran : Une ressource inexploitée victime de discrimination

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La place des femmes en Iran

CSDHI – Les femmes en Iran sont parmi les plus instruites et les plus accomplies du Moyen-Orient. Mais elles continuent de faire face à de graves violations de leurs droits et à des discriminations dans tous les domaines, tant en droit qu’en pratique.

CDHI a publié une nouvelle fiche d’information sur les droits des femmes. La nature et l’étendue de ces abus sont mises en évidence dans un format concis et accessible pour les chercheurs, journalistes et décideurs politiques.

Parmi les points soulignés :

Absence de protection juridique contre la violence

L’absence de protection juridique contre la violence. En particulier la violence domestique, la violence sexuelle et le mariage des enfants font partie des principaux problèmes auxquels sont confrontées les femmes et les jeunes filles en Iran. Par exemple : La majorité des femmes iraniennes vivant en milieu rural sont victimes de violence domestique. Mais il n’existe pas d’ordre de protection. Et les refuges sont absents dans un tiers du pays. De plus, si une femme quitte le domicile conjugal, elle perd sa pension alimentaire.

Les filles peuvent être mariées dès l’âge de 13 ans – avec l’autorisation du père et du juge. La nouvelle loi sur la protection de l’enfance, dont on a beaucoup parlé, ne protège pas les filles contre les abus sexuels.

Face à des lois inégales et discriminatoires

Les femmes et les jeunes filles sont confrontées à des lois très inégales en matière de statut familial et personnel, ainsi qu’à des lois pénales discriminatoires. Par exemple : La lourde charge de la preuve, les définitions limitées du viol et la criminalisation des relations sexuelles hors mariage sont autant de facteurs qui empêchent les femmes de signaler les agressions sexuelles.

Seuls les hommes peuvent échapper à la flagellation et à la peine de mort pour adultère en invoquant des « mariages temporaires. »

Les femmes ont des droits très limités et inégaux en matière de divorce. Elles perdent la garde de leurs enfants à l’âge de 7 ans.

Les femmes sont victimes de discrimination sur le lieu de travail, d’exclusion de la vie politique et de restrictions dans la sphère publique dans des domaines tels que la tenue vestimentaire, le sport et les performances. Par exemple : Une protestation publique pacifique contre le hijab forcé est passible d’une peine de 1 à 10 ans de prison.

Les femmes sont confrontées à des disqualifications massives et arbitraires. Notamment lorsqu’elles tentent de se présenter au Parlement. Elles ne peuvent toujours pas être juges.

Les maris peuvent empêcher leurs femmes de travailler. L’Iran possède l’un des taux de participation économique des femmes les plus bas au monde.

La défense des femmes sont criminalisées

La défense pacifique des droits des femmes continue d’être criminalisée. Les militants des droits des femmes et les avocats derrière les barreaux purgent des peines sévères. Par exemple, des militants des droits de la femme et des avocats purgent des peines de prison très lourdes.

L’Iran a condamné l’avocate Nasrin Sotoudeh à 38 ans de prison pour avoir défendu des manifestantes forcées de porter le hijab.

La République islamique cite souvent ses réalisations en matière d’éducation et de santé des femmes. En effet, 60 % des diplômés universitaires iraniens sont aujourd’hui des femmes. Pourtant, dans le cadre du Forum économique mondial 2020 sur l’écart entre les sexes, l’Iran se situe presque au bas de l’échelle, se classant 148e sur 153 pays. Parmi les pays du Moyen-Orient, qui partagent un bilan médiocre en matière de droits des femmes, l’Iran a tout de même obtenu la 16e place sur 19 pays.

Téléchargez la fiche d’information de la CHRI sur les droits des femmes ici 

Source : CDHI

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