jeudi 7 janvier 2021

Un autre suicide d’enfant en Iran : Reza n’avait pas d’espoir

Reza Fiuji

CSDHI – « Je n’ai pas eu le temps de penser à mes rêves. Du matin au soir, je travaillais et je n’avais pas le temps de rêver », a déclaré Reza Fiuji, un enfant travailleur iranien de 13 ans, dans le programme télévisé « Mah-e Asal » [lune de miel] il y a environ cinq ans. Le 5 janvier, la société a appris, stupéfaite, le suicide de Reza. Cependant, il n’est ni la première ni la dernière victime des ayatollahs.

Le peuple iranien se souvient encore de son joli sourire. « J’aimerais qu’il n’y ait plus de pauvres dans le monde. Je souhaiterai pouvoir aider tout le monde », a déclaré Reza. Il avait grandi dans une famille nécessiteuse. Mais il n’avait pas aucun rêve pour lui-même.

Reza était sur le point d’avoir 18 ans. Il y a quelques mois, ses amis lui ont dit qu’il « était de bonne humeur et qu’il était un bon tailleur. »

Pendant le deuxième épisode de Mah-e Asal, il a dit : « Je souhaite quitter le où j’habite ». « Lorsque le journaliste lui a demandé pourquoi, il a tristement parlé de la dépendance des enfants et des adolescents. Il a dit sa tristesse face à la vente de drogue par les enfants.

Quelques temps plus tard, plusieurs compatriotes ont aidé Reza et sa famille à quitter ce district. Cependant, la mort soudaine de sa mère fut un coup dur sur le plan psychologique.

Reza était le soutien de sa famille. Son père était au chômage et sa mère était malade. Reza et son frère étaient les soutiens de famille. « Chaque mois, je gagne environ 3 000 000 de rials [24 euros]. Je prends 550 000 rials [4.4 euros] et je donne le reste à ma mère », avait-il déclaré lors du programme télévisé Mah-e Asal.

La nouvelle déchirante du suicide de Reza a rapidement circulé sur les médias sociaux. Les internautes iraniens ont réagi à l’histoire. Ils ont reproché au gouvernement de ne pas avoir su protéger la future génération du pays.

L’histoire de Reza n’est qu’un exemple des millions d’enfants qui travaillent en Iran et qui doivent travailler dur pour joindre les deux bouts. Comme Reza et son frère, ils ne voient aucun avenir et n’ont pas le temps de penser à leurs rêves. Malheureusement, beaucoup de ces enfants considèrent le suicide comme une solution pour se libérer de leurs souffrances.

D’autre part, en raison des échecs économiques et de la mauvaise gestion du gouvernement, la population de ces enfants est en augmentation. Dans de nombreux cas, les agents municipaux ou les forces de sécurité s’occupent violemment de ces enfants nécessiteux. Beaucoup de ces enfants, en particulier ceux dont les parents sont toxicomanes, doivent subir des mauvais traitements à la fois dans leur foyer et dans la rue.

Différentes institutions et organismes officiels abusent de ces enfants et ne paient pas leurs salaires. En outre, certaines familles poussent ces enfants à se battre dans la rue pour gagner de maigres sommes en pariant sur leurs enfants.

En bref, la société iranienne est considérée comme l’une des plus jeunes du monde. Cependant, les horribles politiques du gouvernement non seulement gaspillent cette richesse inestimable, mais mettent également en danger l’avenir du pays.

Source : INU

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