samedi 11 mars 2023

CONFÉRENCE À WASHINGTON EN SOUTIEN AU SOULÈVEMENT NATIONAL EN IRAN POUR UNE RÉPUBLIQUE LIBRE ET DÉMOCRATIQUE

Conférence à Washington en soutien au soulèvement national en Iran pour une république libre et démocratiqueMaryam Radjavi : le peuple iranien est pleinement conscient qu’il doit prendre ses distances avec toutes les formes de dictature

Le samedi 11 mars 2023, un rassemblement de très nombreux Iraniens libres et partisans de la résistance iranienne à Washington a réservé un accueil particulièrement chaleureux à l’ancien Vice-président Mike Pence, venu prononcer un discours.
Maryam Radjavi est également intervenue en ligne lors de ce rassemblement en soutien au soulèvement du peuple iranien pour une république démocratique et libre.
D’autres personnalités ont aussi pris la parole, notamment l’ancien sénateur Sam Brownback, le général Wesley Clark, le gouverneur Gary Locke, ancien secrétaire au Commerce, et Robert Toricelli, avocat et ancien sénateur.
Lors de son intervention au début du rassemblement, Maryam Radjavi a déclaré :

Monsieur le Vice-Président Mike Pence,
Général Wesley Clark,
Monsieur l’ambassadeur Sam Brownback
Monsieur l’ambassadeur Gary Locke,
Monsieur le Sénateur Torricelli,
Monsieur Marc Short,
Eminentes personnalités,
Chers compatriotes,

Je vous salue à toutes et à tous. Je salue tout particulièrement les personnalités américaines qui soutiennent la noble lutte du peuple iranien pour renverser le régime et instaurer la liberté et la démocratie.
Près de six mois se sont écoulés depuis le début du soulèvement national en Iran.
Malgré la répression généralisée du mouvement de protestation par le régime, le soulèvement iranien reste la menace la plus importante pour l’existence de la dictature religieuse.
En état de faiblesse, le régime a eu recours à n’importe quel crime pour mettre fin au soulèvement, ce qui a entraîné des dizaines de milliers d’arrestations et au moins 750 morts.
Au cours des trois derniers mois, le régime a commis un crime horrible en empoisonnant des milliers d’écolières dans tout le pays avec des attaques chimiques pour mettre fin au soulèvement.

Par de retour en arrière

Malgré cette répression brutale, il n’a pas réussi à éradiquer le soulèvement. Parce que :
Premièrement, ce soulèvement trouve son origine dans l’état explosif de la société, la pauvreté, le chômage et, surtout, la situation catastrophique des femmes.
Deuxièmement, les unités de résistance et le réseau national de la résistance organisée à l’intérieur du pays jouent un rôle important dans le soulèvement. C’est pourquoi la situation en Iran ne reviendra jamais à ce qu’elle était avant le début de ce soulèvement.
Les cris de mort à Khamenei se sont répandus dans tout l’Iran. Les gens n’ont plus peur et n’ont plus rien à perdre. Le régime s’est affaibli et subit davantage de défections.
Il ne peut pas empêcher la situation explosive, car cela nécessite des réformes fondamentales qui conduiront à son propre renversement.
Cependant, la situation explosive de la société ne conduit pas d’elle-même au renversement de la dictature religieuse. Sans la présence d’une force organisée prête à des sacrifices, cette situation n’aura pas de résultat en faveur du peuple. Pour mettre en marche le grand moteur social, une force organisée et dévouée est incontournable.

Le centre de l’espoir du peuple iranien

Lors de sa visite à Achraf-3 en juin dernier, après avoir vu au Musée de la Résistance une partie des souffrances de la Résistance iranienne dans sa lutte contre la dictature religieuse, Monsieur Pence avait déclaré : « les unités de résistance sont le centre de l’espoir du peuple iranien. Un moteur pour le changement depuis l’intérieur durant les soulèvements et les manifestations. Et il est clair que chaque jour elles se renforcent tandis que le régime s’affaiblit »
Aujourd’hui, nous sommes témoins du travail de ce moteur dans tout le pays.
Malgré les arrestations massives opérées par le régime, un nombre croissant de personnes ont rejoint les unités de résistance de l’OMPI pendant le soulèvement.
Récemment, les unités de résistance ont lancé des dizaines d’opérations anti-régime chaque jour, notamment en brûlant des symboles du régime.
En conséquence, le régime met tout en œuvre pour éliminer l’OMPI, en recourant à des campagnes de diabolisation en plus de la répression.

Il n’a jamais hésité à utiliser ses soi-disant opposants pour affronter son principal ennemi, l’OMPI. En effet, il considère l’OMPI comme le moteur du soulèvement et du renversement.
Dans ce contexte, le régime cherche à éclipser l’alternative démocratique en promouvant les vestiges de l’ancien régime, qui n’est rien d’autre qu’une transition du régime actuel au régime précédent.
Le peuple rejette fermement toute sorte de dictature, y compris un retour au chah. Un des slogans les plus populaires est « à bas le tyran qu’il soit chah ou mollah ».
Le peuple iranien comprend parfaitement que la monarchie en Iran a toujours été une manifestation du fascisme. Sous le chah, tous les combattants de la liberté ont été emprisonnés ou exécutés, ce qui a permis aux mollahs de s’emparer de la direction de la révolution. Aujourd’hui, le peuple iranien est pleinement conscient qu’il doit prendre ses distances avec toutes les formes de dictature.

La Résistance iranienne a appelé à la formation du Front de solidarité nationale depuis 2002. Ce front a été proposé sur la base de trois principes : Premièrement, le renversement du régime dans son intégralité, deuxièmement, la formation d’une république démocratique et troisièmement, la séparation de la religion et de l’État.
Aujourd’hui, les forces démocratiques et les manifestants s’unissent autour de ces trois principes.

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui, de jeunes garçons et filles crient « nous nous battrons et nous mourrons, mais nous reprendrons l’Iran » dans les rues de notre pays. Ces chants font écho à quatre décennies de résistance et aux sacrifices de 120 000 martyrs sur le chemin de la liberté.

La situation actuelle du peuple iranien est parfaitement reflétée par la célèbre déclaration de Patrick Henry en mars 1775 : « Donnez-moi la liberté ou donnez-moi la mort. »

Le chainon manquant

Nous sommes conscients des difficultés du chemin à parcourir. Mais aucun obstacle ne peut nous dissuader d’atteindre nos objectifs. Le fascisme religieux au pouvoir en Iran peut et doit être renversé.

Le chaînon manquant de la politique occidentale est l’exclusion du peuple iranien et de sa Résistance de l’équation en Iran. Cela a des effets néfastes non seulement sur le peuple iranien, mais aussi sur la région et sur le monde.

La résolution n°100 de la Chambre des représentants, intitulée « Soutien au désir du peuple iranien d’une République d’Iran démocratique, laïque et non nucléaire », fournit le cadre d’une politique fondée sur des principes. La résolution affirme que le Congrès « se tient aux côtés du peuple iranien qui défend légitimement ses droits à la liberté contre la répression ».

Le Conseil national de la Résistance iranienne est la coalition politique la plus longue de l’histoire moderne de l’Iran. Le CNRI lutte pour l’instauration d’une république démocratique en Iran, qui garantisse des élections libres, la liberté d’expression et de réunion, la séparation de la religion et de l’État, l’égalité des sexes, l’autonomie des minorités ethniques et la non-nucléarisation de l’Iran.

Au nom de la résistance du peuple iranien, j’appelle les Etats-Unis à :
– déclarer que la lutte du peuple iranien pour renverser le régime est juste, nécessaire et légitime ;
– reconnaître le droit de la jeunesse insurgée à se défendre contre les gardiens de la révolution terroristes

Je vous remercie.

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