Les Iraniennes ont payé un prix immense pour l’égalité et la liberté, ce qui leur a valu le rôle de premier plan dans le combat pour le changement, en particulier dans la révolution pour renverser le régime misogyne des mollahs au pouvoir. Leur éventuelle victoire sera une percée majeure pour le mouvement des droits des femmes et les militantes du monde entier. Ce point a été souligné lors d’une conférence internationale le 4 mars en Belgique, à laquelle d’éminentes femmes politiques et militantes des droits des femmes ont participé pour partager leurs réflexions et leurs expériences.
Annegret Kramp-Karrenbauer, ancienne ministre allemande de la Défense (2019-2021), a salué le pouvoir des femmes iraniennes, le décrivant comme « un signe d’humanité, de détermination qui va bien au-delà des frontières de l’Iran ».
« Vous êtes une source d’inspiration pour les femmes du monde entier et en particulier pour nous qui vivons dans un monde libre. Il ne s’agit pas de donner un peu plus de liberté aux femmes. Il ne s’agit pas d’abolir l’obligation de porter le foulard », a-t-elle dit, rejetant cette affirmation en Occident selon laquelle les revendications des femmes iraniennes se limitent à l’abolition du voile obligatoire. Les Iraniennes veulent remplacer le régime clérical qui considère les femmes comme des citoyennes de seconde zone. C’est le droit de chaque être humain, qu’il soit homme ou femme, jeune ou vieux, qu’il appartienne à une minorité ou à une majorité, de façonner sa vie comme il l’entend. C’est un droit de l’homme, et il est inaliénable. Il ne s’agit pas de remplacer une dictature par une autre », a-t-elle ajouté.
Rama Yade, ancienne ministre française des Droits de l’Homme, a souligné qu’il serait naïf de réduire la « résistance des femmes iraniennes à la question du voile. « Elles se battent pour être libres, vivre comme elles veulent. Malgré les risques, elles se battent pour un changement profond de la société irannienne. »
Latifa Aït Baala, députée au Parlement de Bruxelles, s’est jointe à d’autres intervenants pour souligner : « Le combat des femmes iraniennes et de toute la société iranienne ne se limite pas à la question du hijab. C’est un combat pour les libertés et les droits fondamentaux, pour l’égalité des sexes, les droits des minorités, ethniques ou non, et la fin de la violence d’un régime pour l’intégrité physique et morale de tout un peuple. »
Elle a également noté que « les femmes iraniennes vont renverser ce régime le plus misogyne du monde ! Ce n’est pas un hasard si depuis quatre décennies maintenant, des femmes se sont retrouvées dans ce combat aux côtés de Maryam Radjavi pour son leadership politique dans le mouvement de résistance iranien. »
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