Les autorités iraniennes ont arrêté Zeynab Jalalian en mars 2008 pour ses activités sociales et politiques alors qu’elle était membre du Parti de la vie libre du Kurdistan (PJAK). Après son arrestation, elle a été transférée au centre de détention non officiel du département du renseignement de Kermanshah, situé sur la place Naft, et a passé plus de trois mois en isolement. Pendant cette période, elle a été soumise à de graves actes de torture, y compris des menaces de viol, et s’est vu refuser le droit de recevoir des contacts et des visites de sa famille et de son avocat.
En 2009, lors d’un procès sommaire au cours duquel son avocat n’a même pas été informé, un juge du tribunal révolutionnaire a condamné Zeinab Jalalian à la peine de mort pour avoir » mené une guerre contre Dieu » (moharebeh). En décembre 2011, sa condamnation à mort a été transformée en peine de réclusion à perpétuité. Au cours des 16 dernières années, les autorités l’ont transférée dans plusieurs prisons à travers l’Iran : Kermanshah, Evin, Khoy, Gharchak, Kerman et Yazd.
Pendant son emprisonnement, Zeinab Jalalian a souffert de maladies, notamment d’une candidose buccale, d’un ptérygion de l’œil, d’une mauvaise vue, d’une infection dentaire, de problèmes rénaux et digestifs, et de Covid-19. Bien qu’elle ait besoin d’un traitement médical à l’extérieur de la prison, les responsables de l’administration pénitentiaire ont fortement limité ses transferts vers les hôpitaux, et ont utilisé cette situation pour faire pression sur elle afin qu’elle avoue d’autres charges. Les rares fois où ils l’ont transférée dans un hôpital hors de la prison, ils l’ont renvoyée en prison contre la recommandation d’hospitalisation émanant du médecin.
Étant donné que les autorités n’ont pas réussi à démontrer l’implication de Zeynab Jalalian dans un quelconque acte de violence et qu’elle n’a été détenue que pour ses activités sociales et politiques en faveur des droits des femmes kurdes, son emprisonnement est arbitraire et constitue une grave violation de ses droits fondamentaux. Zeynab Jalalian doit être libérée immédiatement et sans condition.
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