« Je voudrais saluer tous nos chers amis d’un Iran libre et démocratique. Je suis très honorée et ravie de prendre part à nouveau à une réunion avec Mme Radjavi », a déclaré la députée belge Els Demol à une réunion à Bruxelles le 9 avril, au Parlement européen. Elle se tenait aux côtés de Maryam Radjavi, la dirigeante de l’opposition iranienne, et de nombreux eurodéputés et personnalités.
« Et je soutiens la résistance iranienne. Je pense que la lutte que vous dirigez contre un des régimes les plus violents de notre temps est à la fois remarquable, digne de louanges et admirable.
Il ne fait aucun doute dans mon esprit que la voie que vous empruntez vous mènera à un changement démocratique dans votre pays et j’espère sincèrement que cela se fera au plus vite. Le rôle significatif que les femmes jouent à la direction de la résistance iranienne malgré les difficultés des dernières années, est remarquable, sans pareil et louable, car au Moyen-Orient les femmes sont traditionnellement écartées du processus politique. Aussi, il ne s’agit pas juste d’une coincidence.
Je pense que les femmes en Iran ont trouvé un modèle et un exemple dans Mme Radjavi qui se bat avec courage contre les intégristes islamistes qui veulent s’emparer de la liberté dans leur pays et qui abusent de la religion, en s’en servant comme d’une arme pour réprimer.
Je voudrais saluer les femmes de la Résistance iranienne et en particulier aujourd’hui, et saluer la mémoire des sept braves femmes tuées au camp d’Achraf il y a trois ans, le 8 avril 2011.
Ces derniers temps, nos médias se sont beaucoup focalisés sur l’accord intérim nucléaire avec l’Iran qui a occupé l’esprit de bon nombre de journalistes et de politiciens qui y voient le résultat de la démocratisation grâce à l’élection du modéré Rohani. C’est ce que j’appelle de la naïveté.
Après dix mois au pouvoir, on ne voit aucun signe de modération. Les faits, les chiffres et la vérité prouvent le contraire. Le nombre d’exécutions en Iran a presque doublé. Des journalistes et des bloggeurs ont été arrêtés et emprisonnés. Des membres de minorités ethniques et religieuses ont été torturés et exécutés. Les étudiants continuent d’être harcelés dans les universités et l’économie est dans un état lamentable.
En bref, il n’y a aucune amélioration dans les conditions de vie et de travail. Il n’y a aucune amélioration en matière de liberté d’expression ou de droits humains en Iran avec ce modéré Rohani.
Nous avons tous vu la réaction du gouvernement de Rohani à la résolution adoptée la semaine dernière au Parlement européen qui l’exhorte à améliorer les droits humains en Iran. Tous les ténors du régime, y compris Rohani et son ministre des Affaires étrangères se sont empressés de condamner cette résolution, et il ne s’agissait même pas d’une résolution vigoureuse. Ils ont même été jusqu’à convoquer l’ambassadeur grec, la Grèce étant à la présidence tournante de l’UE, pour lui annoncer l’annulation du déplacement prévu la semaine prochaine d’une délégation parlementaire à Strasbourg. Est-ce que ce sont des signes de modération ? Non je ne le pense pas. Ce sont les signes clairs d’un régime fragile et désespéré qui veut rester au pouvoir et garder le contrôle à n’importe quel prix.
Ces réactions doivent aussi nous montrer le chemin à suivre. Nous devons continuer à faire pression sur les droits humains ; c’est le point faible de toute dictature. Ainsi, nous continuerons à faire pression jusqu’au jour où nous verrons un changement démocratique en Iran.
Et je conclurai en exprimant mon plein soutien et mon entière solidarité aux membres de l’OMPI au camp Liberty. Soyez assurés qu’au Parlement de Belgique, nous continuons à nous battre pour vos droits et votre protection. »
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