lundi 29 octobre 2018

Iran : Un militant des droits humains en danger de mort après 90 jours de grève de la faim


meysami grève de la faim iran Après trois mois de grève de la faim, le défenseur des droits humains, Farhad Meysami, se trouve dans une situation désespérée.
Depuis que Meysami a commencé sa grève de la faim, il a perdu environ 18 kg et sa santé est extrêmement fragile.
Farhad Meysami a été traité de manière inhumaine au cours de sa grève de la faim. À maintes reprises, contre sa volonté et sans la présence de son avocat ou de membres de sa famille, il a été attaché au lit et transfusé avec du sérum.

Le militant des droits humains, emprisonné, Reza Khandan, a averti les autorités iraniennes qu'un autre prisonnier politique pourrait mourir s'il ne bénéficiait pas de soins médicaux immédiats à l'extérieur de la prison d'Evine à Téhéran.
« La vie de Farhad Meysami est plus que jamais en danger et il a besoin de soins immédiats dans un hôpital fiable en dehors de la prison », a écrit Khandan dans une lettre datée du 14 octobre 2018.
Il a ensuite ajouté : « Le procureur et le directeur de la clinique ont apparemment ordonné aux autorités de la prison de le transférer de la clinique vers un centre médical professionnel et éthique placé sous la supervision du ministère de la santé, à l’intérieur d’une prison de sécurité où les chambres servent de cellules d'isolement ».
Selon Amnesty International, le 26 septembre, il aurait été transféré de force de la section 4 de la prison d'Evine à la clinique médicale où il serait détenu en isolément. Des fluides intraveineux lui auraient été administrés contre son gré.
Dans une déclaration, la semaine dernière, le groupe de défense des droits humains, basé en Grande-Bretagne a appelé l'Iran à libérer Farhad Meysami « immédiatement et sans condition ».
« Au lieu de le mettre en isolement dans un dispensaire médical pour le punir et le contraindre à mettre fin à sa grève de la faim, les autorités devraient cesser de jouer à des jeux sinistres avec son état de santé et le libérer immédiatement et sans condition », a déclaré Amnesty International.
Farhad Meysami a entamé sa grève de la faim pour protester contre sa détention illégale. Il a été arrêté chez lui à Téhéran le 31 juillet. Les forces de sécurité ont trouvé des badges portant la mention « Je suis contre le hijab obligatoire ». Il a été accusé de « propagande contre le système » et de « rassemblement et collusion en vue de porter atteinte à la sécurité nationale ». Il a également été accusé d’ « insulte des saintetés islamiques » parce que, selon les autorités, il a « insulté » le hijab.
Meysami a entamé sa grève de la faim le 1er août, demandant la libération inconditionnelle des défenseurs des droits humains Nasrin Sotoudeh et Reza Khandan, arrêtés respectivement en juin et septembre 2018 pour leurs activités en faveur des droits humains.
 Source : Les droits de l’homme en Iran

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