L'avocat et militant des droits humains Mohammad Najafi en Iran a été accusé d'avoir "diffusé des mensonges dans l'intention de troubler l'opinion publique" après s'être rendu dans la province du Kurdistan d'Iran pour rencontrer la famille de Ramin Hossein-Panahi, un jeune détenu politique récemment exécuté.
Najafi a confirmé qu'il avait été informé des charges qui pèsent contre lui le 14 octobre, suite à une convocation. Bien que le tribunal ait récemment décidé de ne pas suspendre les activités de Najafi sur Internet, il a déclaré que d'autres accusations allaient être portées contre lui pour le contenu qu'il avait mis en ligne.
Najafi avait déjà été arrêté pour avoir enquêté sur la mort de Vahid Heydari, un civil mort dans le centre de détention de la police lors des manifestations de janvier. Najafi a interpellé les autorités judiciaires iraniennes qui avaient affirmé que Heydari était un trafiquant de drogue et qu'il s'était suicidé pendant sa détention. Les entretiens de Najafi avec les proches de Heydari donnent à penser qu'Heydari était un petit vendeur de rue sans casier judiciaire, et le rapport d'autopsie ne montrait aucun des signes typiques du suicide, mais des blessures à la tête faite avec un objet contondant.
Najafi a été arrêté en juillet 2018 avec dix autres personnes ayant participé avec lui aux manifestations de janvier dans la ville de Shazand. Le groupe a été accusé de "troubler la l'ordre publique et de répandre des mensonges dans l'intention de perturber l'opinion publique". Le groupe a été condamné à trois ans de prison et 74 coups de fouet chacun. La sentence fait actuellement l'objet d'un appel.
(Source : Militants des droits humains en Iran)
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