Selon les statuts du « Conseil suprême du travail » du régime, le salaire minimum pour l’année à venir iranienne qui commence le 20 mars, doit être déterminé chaque année en février. Or à ce jour, le salaire minimum pour l’année iranienne 1403 n’a pas encore été déterminé. Le quotidien officiel Etemad a écrit le 11 mars :
« La première réunion du Conseil suprême du travail chargée de réviser les salaires pour l’année à venir aura lieu aujourd’hui, alors qu’il reste moins de 10 jours avant la fin de l’année. Le gouvernement a réussi comme l’an dernier, à tellement prolonger le temps de détermination des salaires qu’il laisse une marge encore plus réduite de négociation aux représentants des travailleurs. » L’an dernier également, Solat Mortazavi, le ministre du Travail des mollahs, avait annoncé le salaire minimum à 3 heures du matin le 20 mars 2023, afin d’ôter aux travailleurs toute possibilité de réaction.Les travailleurs ont toujours été victimes du régime des mollahs, mais cette forme d’oppression est devenue beaucoup plus intense depuis l’arrivée à la présidence d’Ebrahim Raïssi. Selon les médias officiels comme Etemad du 11 mars dernier, « au cours des deux années de gouvernement de Raïssi, la valeur réelle des salaires a atteint le niveau le plus bas depuis une décennie et n’arrive même pas 90 dollars ». Or, selon le Centre des statistiques, cité par le quotidien Setareh du 11 mars, « le prix des fruits et légumes a augmenté de 100 à 200 % ces deux dernières années, et le prix de la viande blanche et rouge a quadruplé par rapport à l’été 2021 ». Force est de constater qu’avec ces maigres salaires et la hausse effrénée des prix, la situation des ouvriers et des travailleurs est dramatique.
L’an dernier, le SMIC avait augmenté de 27 %. Alors que l’année d’avant, « le prix de tous les produits avaient augmenté de 70 à 100 % » (quotidien officiel Ebtekar, 1er mars 2023). Selon les paragraphes 1 et 2 de l’article 41 du code du travail du régime, le SMIC doit être calculé «en fonction du taux d’inflation» et « suffisamment pour subvenir aux besoins d’une famille dont le nombre moyen en Iran est de 3,2 personnes ». Le quotidien officiel Setareh Sobh du 12 mars 2024 écrit que selon des calculs précis, le panier de la ménagère est aujourd’hui à « 32.850.000 tomans » pour Téhéran et à « 26.550.000 Tomans » dans le pays.
Selon la commission du Travail du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), afin d’éviter que la situation des travailleurs ne s’aggrave, le salaire minimum d’avril 2024 ne doit pas être inférieur à 33 millions de tomans. Au cours de l’année, il doit aussi s’aligner sur l’augmentation du prix des biens de première nécessité et être en adéquation avec le panier de la ménagère. Bien entendu, il ne fait aucun doute que le régime des mollahs, inhumain et opposé aux travailleurs, ne l’acceptera jamais. La réalisation des droits du peuple iranien, en particulier des travailleurs, ne sera possible qu’en renversant le régime des mollahs et en instaurant la démocratie et la souveraineté populaire.
Commission du Travail du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 15 mars 2024
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