mardi 2 octobre 2018

Iran : Un militant azerbaïdjanais condamné à un an de prison à la suite d’un rassemblement culturel


kiumars eslami azerbaijanais arrestation iranCSDHI - Kiumars Eslami, un militant azerbaïdjanais arrêté lors du rassemblement azerbaïdjanais du 4 juillet au fort de Babak, a été condamné à un an de prison par le juge Firooz Farahani Mazrae Jahan. Il est accusé de « propagande contre le régime ».
Le fort Babak est un site situé dans le nord-ouest de l’Iran où réside la minorité azerbaïdjanaise du pays, qui a gagné en popularité ces dernières années en tant que lieu de rassemblement culturel annuel pour les militants azerbaïdjanais pendant la première semaine du mois de juillet.

Pour justifier son verdict, le juge a cité les activités culturelles et « séparatistes » d’Eslami : « L’accusé est l’un des activistes ethniques, séparatistes et panturcs de Parsabad », a écrit Jahan. « Pour mener à bien cette activité séparatiste, il prépare des rapports, traduit des livres persans en turc (en persan, la langue azerbaïdjanaise est souvent désignée sous le nom de turc), il les déforme sur le cyberespace et les dissémine aux réseaux étrangers associés à l’opposition. Il est un leader et un membre des sous-branches du mouvement panturc dans le comté de Parsabad.
Une autre raison invoquée pour condamner Eslami était sa référence aux provinces azerbaïdjanaises d’Iran comme étant « le sud de l’Azerbaïdjan » sur les médias sociaux.
Selon une source bien informée, le responsable du bureau du renseignement de Parsabad, connu sous le nom de Hazrati, avait auparavant déclaré à Eslami que son dossier serait clôturé s'il annonçait qu'il cessait son activisme lié à l'Azerbaïdjan et interrompait ses contacts avec son camarade activiste Abbas Lasani, qui a récemment été condamné pour des accusations similaires.
Originaire de Parsabad-e Moghan, également situé dans le nord-ouest de l’Iran, Eslami a déjà été détenu dans la prison de Moghan, où il aurait subi des blessures sanglantes au niveau de la tête lors des interrogatoires violents menés par les autorités iraniennes. Il a entamé une grève de la faim de neuf jours, à partir du 28 juillet, pour protester contre les conditions de détention et la répression qu’il subit de la part du système judiciaire. Il a été libéré sous caution (560 euros ou 120 millions de IRR) le 9 août.
Source : Les militants des droits humains en Iran - 27 septembre 2018

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