Les eurodéputés exigent une politique ferme à l’égard du terrorisme du régime iranien
Plus de 70 eurodéputés de tendances politiques différentes ont exigé une politique ferme vis-à-vis des activités terroristes du régime iranien à travers le monde, et en particulier en Europe.Dans une déclaration conjointe du 12 octobre, les eurodéputés ont décrit le complot à la bombe déjoué du régime en 2018 visant le rassemblement annuel de l’opposition iranienne en France comme un témoignage que le terrorisme des mollahs n’a pas de frontières.
Dans un communiqué de presse concernant la déclaration des législateurs européens, le Comité britannique pour la liberté en Iran a écrit mardi : « Aujourd’hui, un diplomate iranien et trois autres agents affiliés au ministère iranien de l’Information et de la Sécurité (VEVAK) sont actuellement en prison en Belgique et vont être poursuivis dans un procès prévu le 27 novembre pour leur rôle dans un complot à la bombe contre le rassemblement annuel de l’opposition iranienne, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) en faveur d’un Iran libre et démocratique à Paris le 30 juin 2018. »
La semaine dernière, l’agence de presse Reuters a révélé qu’Assadollah Assadi, le diplomate du régime iranien « avait mis en garde les autorités européens contre d’éventuelles représailles de la part de groupes non identifiés s’il était reconnu coupable, selon un document de police. » En conséquence, « Assadi a déclaré à la police que les groupes armés en Irak, au Liban, au Yémen et en Syrie, ainsi qu’en Iran, étaient intéressés par l’issue de son affaire et « regarderaient depuis l’extérieur pour voir si la Belgique les soutiendrait ou non. » C’est scandaleux et un acte de chantage de la part d’un État que son diplomate profère de telles menaces terroristes directes. Le gouvernement européen ne doit pas garder le silence face au recours explicite du régime des mollahs au terrorisme », a ajouté le communiqué.
Voici le texte intégral de la déclaration de plus de 70 législateurs européens :
PROTÉGER L’EUROPE DU TERRORISME D’ÉTAT
Nous sommes profondément préoccupés par les violations persistantes des droits humains en Iran, notamment l’exécution de dissidents accusés de participer à des manifestations anti-gouvernementales. Cette question requiert une attention internationale et Amnesty International a signalé les mauvais traitements infligés aux détenus lors de manifestations antigouvernementales.
Nous sommes également alarmés par les actes terroristes des mollahs en Europe. Le dernier rapport annuel du Service fédéral de sécurité allemand (daté de juillet 2020) indique : « Un diplomate officiel de l’ambassade d’Iran en Autriche (le troisième secrétaire Assadollah Assadi) a été arrêté le 1er juillet 2018 en Allemagne sur un mandat d’arrêt européen émis par les autorités du parquet belge. Il est accusé, en tant qu’employé à plein temps du ministère du Renseignement, d’être le commandant d’un attentat à la bombe planifié contre la réunion annuelle de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) près de Paris le 30 juin 2018. »
La même agence avait précisé dans des rapports précédents qu’un centre important des activités de renseignement du régime « axées sur l’OMPI et le CNRI [Conseil national de la Résistance iranienne] » se trouve à « l’ambassade d’Iran à Berlin ».
La chef de l’opposition, Mme Maryam Radjavi, principale cible du complot, était présente au rassemblement, avec plusieurs centaines de personnalités politiques de divers pays et des dizaines de milliers d’Iraniens. Si cette opération terroriste avait réussi, elle aurait sans aucun doute fait des centaines de morts et beaucoup plus de blessés.
Le 2 octobre 2018, la France a expulsé un diplomate iranien. Aussi, trois ministres français ont-ils condamné la préparation d’un acte terroriste sur le sol européen. Six diplomates du régime ont été expulsés des Pays-Bas et d’Albanie au cours des deux dernières années.
Quatre personnes, dont un diplomate iranien, sont actuellement incarcérées en Belgique et leur procès est prévu pour le 27 novembre.
Le 19 avril 2018, le Premier ministre albanais, Edi Rama, a dévoilé un complot terroriste majeur de Téhéran en Albanie contre un rassemblement de l’OMPI à l’occasion du Norouz (nouvel an iranien), qui a conduit à l’expulsion de l’ambassadeur iranien et du chef du bureau de renseignement du régime en Albanie. Par le terrorisme, le régime iranien cherche à évincer ses opposants même sur le sol européen.
L’exécution du champion de lutte Navid Afkari en septembre 2020 a choqué le monde.
Outre le processus judiciaire, qui est en cours de manière indépendante en Belgique, nous pensons qu’il est temps de reconsidérer le traitement du terrorisme d’État iranien. Nous exigeons ce qui suit :
1. La poursuite des relations avec l’Iran doit être subordonnée aux garanties nécessaires du régime des mollahs pour mettre fin à ses actes terroristes sur le sol européen.
2. Compte tenu de l’utilisation de la couverture diplomatique par les mollahs pour commettre des actes de terrorisme, les avertissements pratiques nécessaires devraient être adressés à Téhéran, notamment la fermeture de ses ambassades et l’expulsion de ses ambassadeurs et diplomates.
3. Conformément à la déclaration de l’Union européenne du 29 avril 1997, les agents de renseignement de Téhéran, sous couvert de diplomates, de journalistes, d’hommes d’affaires, etc., devraient être expulsés, et les institutions religieuses et culturelles du régime en Europe qui servent de centres terroristes et fondamentalistes devraient être fermées.
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