Une veuve s’est prostituée pour fournir de l’eau à ses enfants. Cette nouvelle bouleversante a choqué la société iranienne. Les médias officiels en Iran ont cité un député des mollahs qui s’est exprimé lors des débats parlementaires.
Moïneddine Saïdi, député de Chabahar, a révélé qu’il y a 4 ans, une veuve de la province du Sistan-Balouchistan avait été contrainte de vendre son corps pour fournir de l’eau potable à ses enfants. Cette femme accablée de misère s’était ensuite suicidée. (Etemadonline.ir – 21 octobre 2020)
Saïdi a souligné la crise aiguë de l’eau dans cette province et l’incapacité des autorités à y remédier. Il a déclaré : « une veuve qui était plus honorable que moi et le président, a été forcée de coucher avec un homme (étranger) pour donner de l’eau à ses enfants. Et elle s’est ensuite suicidée. »
Crise de l’eau au Sistan-Baloutchistan
La pénurie d’eau est une crise aiguë dans la province du Sistan-Baloutchistan, aggravée par une pauvreté généralisée. Plus de 30 enfants et femmes ont perdu la vie depuis le début de la nouvelle année iranienne en mars. Ils se sont noyés dans les rivières, les hootags et les barrages en voulant puiser de l’eau. Aucun des villages du Sistan-Baloutchistan ne dispose de canalisations d’eau. Et les grandes villes, dont la capitale, Zahedan, connaissent de longues heures de pénurie d’eau chaque jour.
La féminisation de la pauvreté en Iran
L’Iran est un pays assis sur une mer de pétrole. L’Iran détient la deuxième plus grande réserve de gaz naturel au monde. Ses ressources naturelles sont abondantes, et le pays a accès à la haute mer au nord et au sud. Pourtant, entre 80 et 90 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de 10 millions de tomans. Tous les travailleurs iraniens ayant un salaire mensuel de 3 millions de tomans vivent sous le seuil de pauvreté. Selon le Centre national des statistiques du régime, 50 % de la population iranienne vit sous le seuil de pauvreté absolue.
La pauvreté entraîne chaque jour de plus en plus de préjudices sociaux. La prostitution et le suicide sont deux des maux sociaux les plus répandus en Iran. Même les mères se suicident avec leurs enfants en raison de l’extrême pauvreté.
Les mères isolées sont parmi les plus pauvres d’Iran et leur nombre augmente chaque année. 82 % des mères isolées sont au chômage. (Agence IRNA, 22 novembre 2015)
Ce sont les résultats de 40 ans de dictature cléricale en Iran. Les mollahs ont pillé les ressources naturelles du pays et ils ne se soucient pas du peuple. Ils consacrent les énormes revenus du pétrole à la répression interne d’une population mécontente ainsi qu’au bellicisme et à l’exportation du terrorisme dans la région et le monde.
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