Le professeur Roberts est également un philanthrope. Il s’est élevé à plusieurs reprises avec d’autres lauréats du prix Nobel en signant des déclarations contre la tuerie des Moudjahidine du peuple à Achraf et à Liberty en Irak, ainsi que contre le massacre de 30 000 prisonniers politiques en Iran en 1988.
Lors du soulèvement de 2009 en Iran, il a parrainé une lettre au Secrétaire général de l’ONU condamnant le meurtre de manifestants.
Richard J. Roberts, ému par ce qu’il a appelé ses observations au musée d’Achraf 3, a déclaré : « Ce que j’ai fait est infime en comparaison des efforts que vous avez déployés, du courage dont vous avez fait preuve, de votre ferme défense de la liberté, par votre volonté d’instaurer une véritable démocratie en Iran. Je pense que personne ne pourrait traverser le musée comme je l’ai fait ce matin sans comprendre les épreuves et les tribulations que vous et vos collègues, vos amis et vos familles avez traversées. J’étais vraiment ému aux larmes mais j’ai essayé de garder mon calme quand je le pouvais. C’était vraiment une expérience merveilleuse et je pense que c’est quelque chose qui devrait être rendu plus largement accessible au reste du monde.
« Je promets par la présente que je ferai tout mon possible pour augmenter mes propres efforts pour vous aider de toutes les manières possibles. J’ai accès à un grand nombre de lauréats du prix Nobel et je pense que la prochaine lettre qui sera envoyée, je m’assurerai qu’il y a beaucoup plus de partisans répertoriés qui peuvent aider à porter votre cas devant le grand public. Mon ferme espoir, après avoir traversé le musée ce matin, était que dans un avenir pas lointain, je pourrais tous vous rencontrer à Téhéran ou dans une autre ville d’Iran », a ajouté le professeur Roberts.
Accueillant le professeur Roberts au rassemblement des Moudjahidine à Achraf 3, Maryam Radjavi a déclaré : « Vous accueillir et vous rencontrer est un bonheur et un honneur pour moi et tous combattants de la liberté, pour les Moudjahidine du peuple qui ont été emprisonnés et torturés par la dictature religieuse et la dictature du chah et qui sont ici aujourd’hui, et pour toute la Résistance iranienne.
Cela restera inscrit dans notre mémoire et celle de notre peuple, en raison de votre rang scientifique élevé, de votre soutien aux soulèvements du peuple iranien pour la liberté et surtout de votre défense sincère, de tout votre cœur et de toute votre âme, des Moudjahidine du peuple à Achraf et Liberty.
En sept ans, de 2009 à 2016, sept bains de sang ont fait un total de 150 martyrs et près de 1500 blessés. Dès la première attaque et jusqu’à ce jour, vous avez soutenu 22 fois les combattants de la liberté ainsi que les soulèvements du peuple iranien. Nous vous saluons, vous et vos amis, à savoir d’autres scientifiques lauréats du prix Nobel qui étaient avec vous dans cette grande campagne.
L’histoire de la science et de la liberté n’oubliera pas de tels scientifiques. Au contraire, elle se souviendra de leurs noms inscrits à l’encre d’or, car la science et la liberté sont les deux faces d’une même pièce qui vise la libération des êtres humains des contraintes de la nature, du destin aveugle et des contraintes sociales qui les enchainent.
Oui, vous, professeur Roberts, avec des dizaines d’autres lauréats du prix Nobel, vous ouvrez la voie à notre époque. Vous êtes des phares pour d’autres chercheurs et scientifiques à une époque où les valeurs humaines sont bafouées par des dictatures, à une époque où les combattants de la liberté endurent très longtemps les plus hautes pressions et tortures.
L’histoire de 57 années des Moudjahidine du peuple sous les deux dictatures du chah et des mollahs a été une lutte sans répit pour la liberté et la démocratie pour leur peuple.
Le peuple iranien résiste pour la liberté et la démocratie depuis environ 120 ans. Le renversement des dictatures du chah et des mollahs a été l’objectif le plus important du combat de notre peuple pour instaurer une société démocratique et progressiste.
Pendant la majeure partie de cette période, soit 57 ans, les Moudjahidine du peuple ont appartenu et appartiennent au mouvement de la résistance. Cette résistance a pu mettre en place une alternative démocratique à la tyrannie au pouvoir. Ils ont également créé un modèle vivant et directeur du principe de séparation de la religion et de l’État et du principe de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Au cours de la première décennie de ce siècle, les Moudjahidine d’Achraf-1 (en Irak), sous le blocus de deux dictatures (iranienne et irakienne), ont tenu bon face aux pressions les plus intenses pendant dix ans. Une persévérance face à une répression implacable visant un génocide et l’élimination complète des Moudjahidine du peuple. Lors de ces attaques, les Moudjahidine ont trouvé une lignée brillante de scientifiques et d’élite scientifique mondiale, des lauréats du prix Nobel dans diverses disciplines scientifiques, qui ont défendu leurs droits et libertés.
Lorsque les Achrafiens ont été attaqués et tués par le gouvernement inféodé à Khamenei en Irak, vous vous êtes adressé, avec d’autres scientifiques humanitaires, au Secrétaire général de l’ONU, au gouvernement américain, à l’Union européenne, à des autorités et parlements de divers pays. Et vous avez apporté votre statut académique et votre crédibilité internationale au service de la mobilisation pour la défense de la Résistance iranienne.
Cher Professeur,
Je voudrais vous parler d’une autre catastrophe sous le régime des mollahs.
Le massacre des prisonniers politiques en 1988 occupe une place particulière dans les crimes à grande échelle de ce régime. Khomeiny a émis une fatwa contre les Moudjahidine du peuple déclarant que quiconque maintient ses convictions, c’est-à-dire sur la base de sa position pour la liberté de son peuple et de sa patrie, et qui n’est pas disposé à haïr son organisation, ses idéaux et son leadership, devait être exécuté. Et c’est ainsi que 30.000 personnes ont été pendues, dont 90% étaient des Moudjahidine du peuple.
Dans la ligne innombrable de ces martyrs, des médecins tels que le Dr Adel Malayeri, le Dr Farzin Nemati, le Dr Firouz Saremi, la Dr Hamideh Siyahi et la Dr Nahid Sedighi n’étaient pas rares.
Dans le cadre de ce grand massacre, en juillet 2021, avec une dizaine de vos collègues, vous avez écrit une lettre au Secrétaire général des Nations Unies appelant à la formation d’une commission d’enquête sur le massacre de 1988 de prisonniers politiques et sur le rôle de l’actuel président du régime pour crimes contre l’humanité.
Pendant des années, notre résistance a été sous la pression de la torture, de massacres et de la diabolisation pour la contraindre à abandonner ses convictions et ses positions pour accepter qu’il n’y aura jamais de liberté.
Mais nous avons écrit à la liberté avec notre sang que nous la ferons prospérer à travers tout l’Iran !
Je pense que nous partageons le point de vue selon lequel il n’y a aucune force au monde qui puisse arrêter le progrès de la science et de la liberté. »
À propos de Sir Richard John Roberts :
Sir Richard Roberts est né à Derby, au Royaume-Uni, en 1943. Il a obtenu son doctorat de l’Université de Sheffield en 1969. Il a effectué des recherches postdoctorales à l’Université de Harvard de 1969 à 1972. Sir Roberts a poursuivi ses recherches en biologie moléculaire et a publié sa découverte de l’épissage de l’ARN en 1992, et l’année suivante, il a reçu le prix Nobel 1993 de physiologie et médecine.
La découverte par le professeur Roberts de l’épissage alternatif des gènes a entraîné un changement fondamental dans notre compréhension de la génétique et a conduit à la découverte de gènes fractionnés dans les organismes supérieurs, y compris les êtres humains.
Le professeur Roberts a été le lauréat du prix Nobel le plus actif dans le domaine des droits de l’homme sur la scène mondiale au cours des 30 dernières années. À plusieurs reprises, il a parrainé d’importantes déclarations en faveur des droits de l’homme et de la liberté.
Lors du soulèvement de 2009 en Iran, il a parrainé une lettre au Secrétaire général de l’ONU, condamnant la répression sanglante de millions de manifestants par le régime iranien. La déclaration a été approuvée par 44 lauréats du prix Nobel et rapportée par l’Agence de presse française.
Le professeur Roberts est le principal lauréat du prix Nobel en faveur de la résistance iranienne et de l’OMPI. À la fois individuellement et avec d’autres lauréats du prix Nobel, il a exprimé son soutien à la résistance iranienne à 25 reprises au cours des 13 dernières années.
Dans une lettre aux responsables de l’Union européenne en juin 2015, le professeur Roberts a écrit : « Vous pouvez être assurés que moi et mes collègues lauréats n’arrêterons pas de vous pétitionner jusqu’à ce que le camp soit fermé et que les résidents soient transférés dans des conditions de vie humaines.
En 2021, après la sélection d’Ebrahim Raïssi comme président, le professeur Roberts et 24 autres éminents lauréats du prix Nobel ont écrit une lettre ouverte au Secrétaire général de l’ONU condamnant la présidence de Raïssi et soulignant son rôle dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.
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