Discours dans le rassemblement des Moudjahidine du peuple en présence de Mike Pence, 48e Vice-président des Etats-Unis
Monsieur le Vice-président,
Chère Madame Pence,
Bienvenue à Achraf-3, siège de la Résistance du peuple iranien.
Je voudrais commencer par un souvenir d’Achraf en Irak. Lors des attaques contre la cité d’Achraf les 28 et 29 juillet 2009, nous avons déploré 13 martyrs et 505 blessés. La plupart de ces blessés sont ici. Deux jours plus tard, les amis de la Résistance iranienne au Congrès américain ont présenté la résolution 704, soutenue par une majorité bipartisane. La résolution condamnait fermement le massacre des habitants d’Achraf et demandait des garanties pour leur bien-être.
La résolution exhortait le président américain à « prendre toutes les mesures nécessaires et appropriées pour soutenir les engagements des États-Unis en vertu du droit international et des obligations des traités pour assurer la sécurité physique et la protection des habitants du camp d’Achraf. »
Je voudrais mentionner les noms de quelques-uns des signataires de cette résolution : Le membre du Congrès Mike Pence, un leader du parti républicain, et des membres de la commission des affaires étrangères comme le regretté représentant John Lewis, les représentants Ed Towns et Sheila Jackson Lee du parti démocrate, le juge Ted Poe, Dana Rohrabacher et Ileana Ros-Lehtinen du parti républicain.
Et aujourd’hui, treize ans après, au nom de tous les habitants d’Achraf, je voudrais vous dire merci, Vice-président Mike Pence, à vous et vos amis pour avoir arrêté ce carnage.
Votre visite à Achraf-3 aujourd’hui coïncide avec les soulèvements du peuple iranien. Divers secteurs de la population se soulèvent dans de nombreuses villes, dont Téhéran, Ahwaz, Ispahan, Shoush, Zandjan et Racht. Les unités de résistance luttent aussi dans tout le pays.
Il y a trois jours a débuté la quarante-deuxième année de notre Résistance contre le régime des mollahs. Le 20 juin 1981, Khomeiny avait ordonné à ses troupes d’ouvrir le feu sur la manifestation d’un demi-million de personnes organisée par l’OMPI/MEK à Téhéran et l’avait transformée en bain de sang. La même nuit, les exécutions de masse commençaient sans même demander le nom des victimes.
Il y a quelques instants, au Musée de la Résistance, vous avez vu une petite partie des souffrances du peuple iranien sous le régime des mollahs et aussi sa résistance contre le régime. Un millier de prisonniers politiques torturés par le régime du chah ou la dictature religieuse sont présents dans cette salle aujourd’hui. Certains ont perdu 10 ou 12 membres de leur famille.
Vous connaissez la fatwa de Khomeiny sur l’exécution de tous les Moudjahidine du peuple qui ont maintenu leurs convictions. C’est sans aucun doute la preuve d’une résistance forte et acharnée pour instaurer un Iran libre et démocratique.
Vous avez dit à juste titre en octobre dernier à Washington : « L’atrocité de 1988, la fatwa émise par l’ayatollah, entraînant le meurtre de 30.000 membres de l’OMPI/MEK, était en fin de compte une question de religion et la conviction que les personnes qui croyaient en la liberté et la liberté pour l’Iran n’avaient pas la religion acceptable pour les tyrans à Téhéran. »
L’OMPI/MEK est également fière d’avoir arrêté la guerre expansionniste de Khomeiny en 1988. Il avait mené une guerre pendant huit ans avec pour slogan l’occupation de Qods [Jérusalem] via Karbala [en Irak]. Mais en 1988, l’Armée de libération nationale iranienne a forcé Khomeiny, selon ses propres termes, à avaler « le poison d’un cessez-le-feu ». Une guerre qui a fait un million de morts, deux millions d’invalides et de blessés, quatre millions de sans-abri et plus de mille milliards de dollars de dégâts uniquement du côté iranien.
L’OMPI/MEK a également été la première à révéler les projets nucléaires du régime dès 1991. En 2002, elle a découvert les sites secrets du régime et informé le monde de son projet de fabrication de la bombe. Sans les révélations de la Résistance iranienne, les mollahs auraient obtenu la bombe depuis des années.
La société iranienne prête au changement
Mais aujourd’hui, je veux insister sur trois points : Premièrement, les conditions objectives de la société iranienne ; deuxièmement, l’alternative ; et troisièmement, l’approche de la communauté internationale face au fascisme religieux en Iran.
Premièrement, le monde constate que les conditions du changement existent en Iran et que le peuple est prêt au changement. Des manifestations éclatent avec une intensité croissante dans tout le pays. D’autre part, le régime n’a d’autre réponse que d’accroître la répression, les exécutions ou la torture dans ses prisons.
Le peuple iranien a le droit de résister, comme lors des guerres d’indépendance en Amérique, car les mollahs ont occupé notre pays. Les Iraniens disent dans leurs slogans : « Notre ennemi est ici-même ; ils mentent quand ils disent que c’est l’Amérique. »
La Résistance iranienne est un exemple historique du fait que la résistance d’une nation peut changer le cours de l’histoire vers la liberté.
Aujourd’hui, nous voyons cette expérience en Ukraine. En effet, si le peuple ukrainien lui-même n’avait pas pris les armes, quelle garantie avait-il pour la protection de son pays ?
Les conditions externes ne sont efficaces que lorsque la force de combat sur le terrain est prête à en payer le prix. Au cours de l’année écoulée, les unités de résistance de l’OMPI/MEK en Iran ont lancé plus de 2350 campagnes anti-répression qui ont ouvert la voie à des soulèvements dans tout le pays.
Deuxièmement, parce qu’elle croit dans un islam démocratique, l’OMPI/MEK est une antithèse efficace à la sinistre idéologie des mollahs. Regardez ce que les mollahs ont fait au nom de l’islam dans les pays voisins de l’Iran, de l’Irak à la Syrie, au Liban, sur le territoire de l’autorité palestinienne et au Yémen.
Mais notre islam rejette la tyrannie et la misogynie. Il n’ignore pas les droits des groupes ethniques opprimés. Nous ne faisons pas de distinction entre la voie du Christ, la voie de Moïse et la voie de Mohammad.
En brandissant l’étendard de la séparation de la religion et de l’Etat, cette alternative est une solution pour établir la démocratie en Iran et faire obstacle au fondamentalisme islamique dans toute la région.
En octobre dernier, vos propos étaient en effet un témoignage historique contenant trois points clés. Vous avez dit : « L’un des plus gros mensonges que le régime en place a vendu au monde est qu’il n’y a pas d’alternative au statu quo. Mais il existe une alternative, bien organisée, entièrement préparée, parfaitement qualifiée et soutenue par le peuple, qui s’appelle l’OMPI/ MEK. »
Le régime des mollahs a tout fait pour dissimuler ce fait. La diabolisation de la Résistance iranienne, la censure de ses informations et la négation du soutien populaire dont elle bénéficie sont toutes destinées à masquer la vérité.
Maintenant que toute illusion sur une quelconque réforme du régime en Iran a disparu, les mollahs investissent sur un chah inexistant pour semer la discorde et neutraliser les soulèvements.
Mais vous avez dit à juste titre : « Je suis confiant. Je parle au nom de l’opinion de dizaines de millions d’Américains. Et je vous dis avec certitude que le peuple américain soutient votre objectif d’établir une République iranienne démocratique, laïque et non nucléaire. »
Oui, les dirigeants de Téhéran sont à leur point le plus faible. Ils font face aux soulèvements du peuple iranien pour le changement. Nous pouvons et devons libérer l’Iran, le Moyen-Orient et le monde des mollahs nucléaires malfaisants. Le soulèvement de novembre 2019, avec ses villes rebelles et l’armée de la liberté, a montré la voie à tous.
Troisièmement, aujourd’hui, le monde voit clairement que la politique de complaisance envers les mollahs a échoué.
C’est un régime qui donne une bombe à l’un de ses diplomates pour la faire exploser au rassemblement de la Résistance iranienne où des centaines de personnalités internationales distinguées étaient présentes.
Une reconnaissance et un soutien internationaux
C’est un régime qui désactive les caméras de l’AIEA sur ses sites nucléaires et utilise des centrifugeuses plus avancées.
Ce régime n’a jamais renoncé à sa quête de l’arme nucléaire comme garantie de sa survie. Cela fait partie de la mission de Raïssi.
La communauté internationale doit activer le mécanisme de déclenchement.
Le dossier des violations des droits humains et du terrorisme du régime iranien, notamment le massacre des prisonniers politiques et la répression des manifestants en novembre 2019, doit être soumis au Conseil de sécurité de l’ONU et les dirigeants du régime doivent être poursuivis pour avoir commis un génocide et des crimes contre l’humanité.
Si le régime n’a pas l’intention de provoquer des guerres, une armée suffit. Par conséquent, le Corps des gardiens de la révolution (IRGC) doit être démantelé.
Comme l’Ukraine, le peuple iranien et sa Résistance méritent une reconnaissance et un soutien internationaux. Il faut reconnaitre la guerre menée par la jeunesse insurgée contre le Corps des gardiens de la révolution pour renverser le régime.
Chers Monsieur et Madame Pence,
Aujourd’hui, les combattants de la liberté en Iran qui ont lutté contre le régime du chah et luttent contre la dictature religieuse vous ont accueillis à Achraf-3.
Demain, un Iran libre vous accueillera pour avoir soutenu le peuple iranien et sa Résistance.
Je vous remercie
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