Maryam Radjavi : Les dernières élections étaient un référendum contre le régime des mollahs
La solution à la question iranienne, qui est le point principal de votre assemblée, n’a jamais été aussi cruciale qu’aujourd’hui.
Outre la répression, les meurtres et les exécutions en cours en Iran, les mollahs au pouvoir ont également fait peser une menace sur la paix et la sécurité dans de vastes régions du monde, du golfe Persique et de l’ensemble du Moyen-Orient à la mer Rouge, à l’Afrique du Nord et même à l’Ukraine.
En même temps, il n’a jamais été aussi évident que la seule solution réside dans le renversement du régime clérical et l’établissement de la démocratie en Iran.
Cet objectif ne peut être atteint que grâce aux efforts du peuple iranien et de sa Résistance organisée.
Les Iraniens déterminés à renverser le régime
Le peuple iranien a montré sa volonté de renverser le régime lors de ses soulèvements. Une volonté qui s’incarne par une force organisée à l’échelle du pays.
Les mollahs tentent de retarder leur renversement. Par conséquent, Khamenei tente de montrer une image puissante du régime dans la région alors qu’il est dans son état le plus faible.
Le simulacre d’élections organisé par les mollahs le 1er mars est représentatif de la fragilité de la situation. Le siège social de l’OMPI en Iran a surveillé 1941 bureaux de vote dans tout le pays.
Leurs observations ont permis de conclure que le nombre de votants a été d’environ 5 millions, soit une moyenne de 8 %. Toutefois, même ces 8 % ne doivent pas être considérés comme le soutien social du régime.
Une grande partie des votants l’ont fait de force parce qu’ils craignaient de perdre leur emploi.
Malgré tous les truquages et les fraudes, les responsables et les médias ont reconnu le rejet du régime et de son scrutin par la population, ainsi que le tsunami de votes nuls. Le taux de participation aux élections est le résultat d’un conflit croissant entre la société iranienne et la dictature religieuse, exprimant l’instabilité du régime.
Le boycott national des élections a constitué un référendum de facto rejetant le régime.
C’est le bruit des pas des soulèvements qui annoncent le renversement du fascisme religieux.
La solution du futur
Le régime est dans l’impasse et sur le point d’être renversé. Il a recours à diverses tactiques telles que l’escalade de la répression et l’exécution des prisonniers politiques. Il prépare également le terrain pour des attaques terroristes contre l’OMPI et la Résistance iranienne.
Le principal objectif du simulacre de procès par contumace de plus de 100 membres de la Résistance est de dissuader la jeunesse de rejoindre l’OMPI et les unités de la Résistance en Iran.
Le régime a également l’intention d’exercer des pressions sur les membres de la Résistance à Achraf-3, en Albanie, que les distingués dignitaires présents aujourd’hui, le secrétaire Pompeo, le général Jones, le général Clark et l’ambassadeur Joseph, ont déjà visités et dont ils ont souligné le rôle inspirant.
D’autre part, l’objectif de Khamenei, en déclenchant la guerre au Moyen-Orient en octobre dernier, était de retarder le renversement de son régime par un soulèvement et la résistance organisée.
Cette guerre et les attaques menées par les proxys des pasdarans de la mer Rouge à l’Irak, en passant par la Syrie et le Liban, ont créé des circonstances extra ordinaires.
Cette situation nous permet d’évaluer correctement le passé et de voir la solution future.
En ce qui concerne le passé, l’histoire a prouvé que la complaisance mène à la guerre. Le changement de comportement des dirigeants iraniens est une illusion.
La politique consistant à encourager les mollahs n’a fait que les enhardir et rapprocher le monde de la guerre.
Comme vous l’avez souligné, Monsieur le Secrétaire, dans votre récent article,
“la complaisance n’a jamais fonctionné dans l’histoire, et ne fonctionnera pas aujourd’hui.”
Une bonne solution pour l’Iran
Regardons maintenant vers l’avenir pour trouver la bonne solution. Une solution consiste à endiguer le régime des mollahs, qui est à l’origine du bellicisme et du terrorisme. Toutefois, bien qu’il s’agisse d’un pas en avant et qu’il puisse avoir un impact temporaire, cela ne résoudra pas le problème.
La solution correcte et fondamentale réside dans le renversement du régime clérical par le peuple iranien à travers ses soulèvements et sa résistance organisée.
Ignorer les désirs du peuple iranien, les conditions explosives en Iran et le rôle crucial de la résistance organisée est le chaînon manquant de la politique à l’égard de l’Iran.
Des mesures concrètes doivent être prises pour lutter contre la répression du peuple iranien et le bellicisme du régime dans la région. Des sanctions globales, notamment sur le commerce du pétrole et les activités bancaires, sont cruciales et doivent être mises en œuvre.
Cependant, la seule solution est le soulèvement pour renverser le régime. Les soulèvements populaires et le soulèvement de septembre 2022, ainsi que les milliers d’actes et d’opérations anti-répression menés par les unités de résistance dans la plupart des provinces iraniennes, de même que le récent boycott national des élections fictives, montrent que le renversement du régime est à portée de main.
C’est la bonne voie pour établir la démocratie en Iran et promouvoir la paix et la tranquillité dans la région et dans le monde.
La situation actuelle exige que la communauté internationale adopte une politique juste et ferme vis-à-vis de la dictature religieuse au pouvoir en Iran.
Oui, l’Iran sera libre et une république démocratique sera établie et, comme l’a dit Abraham Lincoln, un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Il incombe désormais à la communauté internationale de reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime et le droit des unités de résistance à combattre le Corps des pasdarans.
Je vous remercie.
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