L’année dernière, à la même époque, le monde s’émerveillait du courage et de la résistance extraordinaires des femmes iraniennes face aux forces oppressives de la dictature religieuse au pouvoir en Iran. Cette année, les femmes iraniennes ont fait preuve d’un courage encore plus grand et d’une résilience accrue face à l’intensification de l’oppression imposée par le régime clérical.
Le rapport annuel 2024 de la Commission des femmes du CNRI vise à mettre en lumière une réalité remarquable : par rapport à l’année précédente, les femmes iraniennes ont été confrontées à des conditions encore plus difficiles. Malgré le déploiement par le régime de forces répressives, de ressources abondantes et de lois misogynes, elles ont maintenu leur résistance, entrant dans une phase plus difficile.
La couverture de ce rapport annuel représente Armita Geravand, une jeune fille courageuse qui a bravé sans crainte le hijab obligatoire. Par sa résistance aux patrouilles de hijab, elle a bravement défié le régime tout entier, payant finalement le prix ultime : sa vie.
Des étudiantes universitaires ont affronté les forces de sécurité sur leur campus, incitant le régime à déployer des forces de sécurité masquées et à confisquer leurs cartes d’étudiant. Dans les mois qui ont précédé l’anniversaire du soulèvement en septembre, malgré la répression qui s’était abattue sur la société, 600 femmes ont été arrêtées rien qu’à Téhéran pour être descendues dans la rue.
À Racht, des femmes courageuses ont défilé dans les rues en scandant ” à bas le régime tueur d’enfants “.
Des mères endeuillées ont demandé justice pour leurs enfants morts au combat, transformant les occasions solennelles de leurs commémorations en opportunités de résistance. Des dizaines de personnes ont été arrêtées et incarcérées, illustrant un autre chapitre poignant de bravoure et de défi contre le régime. Ils ont payé un lourd tribut pour leurs actions.
Les prisonnières politiques ont montré des scènes de résistance et de bravoure remarquables, même enchaînées. Le régime, désespéré d’étouffer leur défi, a eu recours à des attaques et à des tirs contre elles. Cependant, cela n’a fait que souligner la résistance et le courage de ces prisonnières politiques, dont le message a transcendé les murs de la prison, inspirant non seulement les femmes et les jeunes filles, mais aussi tous les jeunes Iraniens des villes et des villages.
Maryam Akbari Monfared, qui purgeait la dernière année de sa peine de 15 ans sans un seul jour de congé, a été condamnée à une peine supplémentaire de 3 ans pour avoir continué à résister. Le régime cherche à la maintenir en prison, craignant l’influence d’une femme aussi résistante et inspirante sur la société.
Massoumeh Senobari, accusée d’avoir mené des manifestations, a passé plus d’un an à l’isolement, séparée des autres détenues. Une autre prisonnière politique, Zeinab Jalalian, est toujours en exil interne dans la prison de Yazd. Elle a déjà entamé la 17ème année de sa condamnation à perpétuité.
Un phénomène frappant est la participation croissante des femmes et des filles des unités de résistance dans les villes, qui mènent des opérations anti-répression malgré la répression du régime et les peines sévères encourues en cas d’arrestation.
Ces nouvelles poches de résistance organisent l’esprit de persévérance des femmes et des jeunes, qui défient toutes les formes de répression du régime. Ils ont pris la tête de la lutte contre la dictature, aspirant à la liberté et à l’établissement d’une république démocratique et pluraliste fondée sur la séparation de la religion et de l’État.
Avec une telle présence notable et une telle volonté d’assumer des responsabilités, la lutte des femmes iraniennes est entrée dans une nouvelle phase, menant la charge dans les soulèvements contre le renversement du régime.
Comme l’a souligné Maryam Radjavi, il existe au sein des femmes un pouvoir immense et inexploité, capable d’orienter le monde vers la liberté et l’égalité lorsqu’il est engagé dans une lutte résolue. Cette force de transformation se déploie aujourd’hui en Iran.
Les femmes indomptables d’Iran persistent dans leur lutte pour la liberté. Dans le rapport annuel 2024, nous nous efforçons de dépeindre de manière vivante les scènes de la résistance des femmes iraniennes et leurs efforts collectifs pour contrer les tentatives incessantes du régime d’éteindre les flammes du soulèvement au milieu d’une répression effroyable.
Source: CNRI Femmes
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