mercredi 1 janvier 2025

Des prisonniers en grève de la faim dénoncent les condamnations à la lapidation de détenues en Iran

 La 49e semaine de la grève de la faim des Mardis contre les exécutions a été observée dans 28 prisons à travers l’Iran.

Le mardi 31 décembre 2024, dernier jour de l’année grégorienne, les prisonniers iraniens participant à la campagne de grève de la faim « Les mardis contre l’exécution » ont marqué la 49e semaine de leur protestation contre l’application généralisée et croissante de la peine de mort en Iran.

Dans leur déclaration, les prisonniers en grève de la faim ont révélé que plusieurs détenues de la prison de Qarchak à Varamin avaient été condamnées à la lapidation. Cette révélation choquante ajoute une nouvelle couche à l’utilisation systématique de châtiments brutaux par le régime.

La semaine dernière, le régime iranien a rétabli la condamnation à mort du prisonnier politique Mojahed Kourkouri, une décision précédemment annulée. Il a décrété que les amputations – qui font partie de son code pénal barbare – pouvaient désormais être pratiquées sous anesthésie. Cette directive glaçante vise à normaliser la cruauté sous couvert de procédure judiciaire.

La déclaration des prisonniers a souligné la gravité de ces injustices. Des extraits de cette déclaration sont présentés ci-dessous :

Rester silencieux face à de telles atrocités équivaut à de la complicité.

Alors que les appels à la justice et l’opposition aux exécutions résonnent plus fort que jamais, le régime a non seulement refusé d’assouplir ses mesures d’oppression, mais il les a intensifiées. Les récentes décisions judiciaires autorisant l’anesthésie pour les amputations visent à désensibiliser la société aux actes inhumains tout en encourageant la peur et la répression. De nombreuses personnes accusées de vol et condamnées à de telles peines sont des victimes de la corruption systémique, de l’aggravation des divisions entre les classes et des détournements de fonds astronomiques perpétrés par le régime et ses affiliés.

Dans le cadre de son oppression misogyne permanente, le régime a condamné plusieurs prisonnières à Qarchak à la lapidation sous le prétexte de « relations illicites ». Dans le meilleur des cas, ces sentences médiévales pourraient être réduites à la mort par pendaison, ce qui met en évidence la brutalité omniprésente du régime clérical.

Nous pensons que le silence face à une telle barbarie équivaut à de la complicité. Il est impératif de résister à cette sauvagerie et à cette inhumanité.

Dans un pays qui connaît des exécutions quotidiennes dans ses prisons, la brutalité du régime s’est accrue. Entre le 21 et le 30 décembre, au moins 41 personnes ont été exécutées, dont 23 en l’espace de 3 jours seulement. De nombreux condamnés à mort de différentes prisons ont déjà été transférés à l’isolement en prévision de l’exécution de leur peine.

Mojahed Kourkouri, prisonnier politique détenu depuis plus de 2 ans, a vu sa condamnation à mort confirmée par le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz, après l’annulation d’un premier jugement. Sa vie est désormais gravement menacée d’extinction.

Des prisonnières et des prisonniers de la prison d’Evin (femmes) ont participé à la 49e semaine de la campagne « Les mardis contre l’exécution » : Prison d’Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8), prison de Ghezel Hesar (quartiers 2 et 4), prison centrale de Karaیj, prison du Grand Téhéran, prison de Khorin à Varamin, prison d’Arak, prison de Khorramabad, prison d’Assadabad à Ispahan, prison de Dastgerd à Ispahan, prison de Cheiban à Ahvaz, prison de Nezam à Chiraz, Prison de Bam, prison de Kahnoudj, prison de Tabas, prison de Machhad, prison de Qaemchahr, prison de Racht (quartiers des hommes et des femmes), prison de Roudsar, prison d’Ardabil, prison de Tabriz, prison de Ourmia, prison de Salmas, prison de Khoy, prison de Naqadeh, prison de Saqqez, prison de Baneh, prison de Marivan, prison de Kamyaran.

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