Le site Internet affilié à l’État, Didban Iran, a décrit le problème dans un rapport, affirmant : « Un monstre appelé affaissement dévore l’Iran . »
L'auteur du rapport tente de dresser un tableau clair de la situation géographique de l'Iran et de souligner les dangers qui y sont associés. Selon un rapport officiel fourni à Didban Iran par le ministère iranien de l'Environnement, « actuellement, 256 des 429 villes iraniennes sont touchées par l'affaissement du sol ».
Le rapport souligne que huit comtés en Iran ont connu des affaissements sur une superficie dépassant 1 000 kilomètres carrés.
Une section du rapport souligne l’impact de l’affaissement du sol sur les infrastructures, en précisant : « Les lignes de métro, les autoroutes, les routes principales, les voies ferrées et les routes pour camions font partie des infrastructures qui risquent d’être endommagées par l’affaissement du sol. »
Selon le rapport, environ 15 % des lignes ferroviaires, soit 1 380 kilomètres, sont touchées par des affaissements. En outre, huit aéroports de grande et moyenne taille, dont l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran , qui dessert plus de 8 millions de passagers par an, ainsi que les aéroports internationaux d'Ispahan et d'Urmia, ainsi que les aéroports de Kerman, Gorgan et Shahr-e Kord, risquent de subir des dommages aux infrastructures en raison des affaissements.
14 millions de personnes gravement touchées par l'affaissement des terres en Iran
Le rapport souligne qu’environ 14 millions de personnes, soit un cinquième de la population actuelle de l’Iran, sont touchées par de graves affaissements de terrain.
Le rapport du ministère iranien de l'Environnement indique également que plus de 3 000 kilomètres carrés de terres dans le pays connaissent un affaissement de plus de 10 centimètres par an, certaines zones s'affaissant jusqu'à 35 centimètres par an.
Les rapports indiquent que, contrairement à la croyance populaire, l'affaissement a également touché les provinces du nord et les provinces luxuriantes de l'Iran.
À cet égard, Ali Baitollahi, géologue iranien et expert en risques géologiques, a mis en garde contre les « conséquences de l’extraction excessive des eaux souterraines dans la province de Mazandaran » ces dernières années, faisant état d’importants affaissements de terrain dans la partie orientale de la province.
De même, le journal d'État Donya-e-Eqtesad a rapporté le 3 janvier que, selon les dernières analyses du Centre cartographique national iranien, 4 100 kilomètres carrés dans l'est du Mazandaran, y compris certaines zones urbaines, sont désormais touchés par l'affaissement du sol.
Le 13 décembre 2024, le journal Donyaye Eghtesad rapportait : « Les fissures dans les structures historiques d'Ispahan signalent non seulement un désastre imminent pour le patrimoine et l'histoire antiques de l'Iran, mais aussi une catastrophe écologique dans le pays. Cette catastrophe menace la survie même de la vie sur le plateau central de l'Iran. »
En octobre 2024, le porte-parole de l'industrie iranienne de l'eau a déclaré que 422 plaines à travers le pays étaient confrontées à des crises d'affaissement du sol en raison d'une extraction excessive des eaux souterraines.
En octobre 2024, le porte-parole du secteur de l'eau en Iran a déclaré que 422 plaines du pays ont été classées comme restreintes ou gravement restreintes en raison d'une extraction d'eau excessive. En outre, 359 plaines sont confrontées à un risque d'affaissement du sol.
Selon plusieurs experts critiques, les politiques malavisées, le manque de planification adéquate et la mauvaise gestion du secteur de l’eau par la République islamique sont les principaux facteurs contribuant à l’affaissement des sols et à la crise environnementale en Iran.
Source: Iran Focus
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