jeudi 17 avril 2014

L’Egypte convoque le chargé d’affaires iranien pour la deuxième fois

                           
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a convoqué mardi le chargé d’affaires d’Iran au Caire, Mugtabi Amani, à la suite d’une rencontre entre les diplomates iraniens et des membres de la confrérie des Frères musulmans, une organisation actuellement interdite en Egypte, a rapporté l’Agence de presse Anadolu.
« L’objectif de cette convocation a été de faire à ce diplomate iranien un certain nombre de remarques sur les activités de la mission diplomatique de l’Iran, au regard des règles du travail diplomatique », a déclaré le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères Badr Abdel-Ati.

Néanmoins, cet officiel égyptien a refusé de préciser la nature de ces « remarques ».

Les médias égyptiens avaient évoqué des réunions qui auraient eu lieu récemment au Caire entre les diplomates iraniens et des membres des Frères musulmans, le parti qui était au pouvoir en Egypte jusqu’à l’éviction du président Mohamed Morsi en décembre dernier. L’actuel gouvernement égyptien qui est soutenu par l’armée considère la confrérie des Frères musulmans comme une « organisation terroriste ».

Les diplomates iraniens n’ont pas encore réagit à la diffusion de ces rapports.

L’Iran a rompu ses relations diplomatiques avec l’Egypte en 1979, après la révolution islamique qui a renversé le shah d’Iran, Mohamed Reza Pahlavi.

Au cours de sa seule année de mandat, Mohamed Morsi avait tenté un rapprochement avec l’Iran et en février 2013, le président iranien de l’époque Mahmoud Ahmadinéjad, s’était rendu en Egypte.

Mais les relations entre le Caire et Téhéran se sont détériorées de nouveau l’été dernier, après l’éviction de Morsi par l’armée et la vague de répression que les nouvelles autorités égyptiennes soutenues par l’armée ont lancé contre les partisans de Morsi.

En janvier 2014, le ministère égyptien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires d’Iran lorsque Téhéran a exprimé son inquiétude à propos de « la flambée de violence et d’instabilité politique en Egypte » à la suite du renversement de Morsi.

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