Sur 46 personnes exécutées, 17 étaient des Baloutches
Sur les 46 personnes exécutées en Iran au cours du seul mois de janvier, le régime a exécuté 17 personnes pour des accusations liées à la drogue. 15 hommes étaient issus de la minorité baloutche. Ce chiffre est nettement supérieur à celui de la même période des quatre dernières années.
Condamnant les exécutions par la République islamique et rappelant l’augmentation du nombre d’exécutions dans l’ombre du dernier cycle de négociations nucléaires, Iran Human Rights appelle la communauté internationale à prêter une plus grande attention à la détérioration de la situation des droits humains et à l’augmentation des exécutions en Iran.
Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Compte tenu de la forte augmentation du nombre d’exécutions lors des précédentes négociations nucléaires, la communauté internationale ne doit pas fermer les yeux sur la vague actuelle d’exécutions alors que les négociations nucléaires se poursuivent. Nous réaffirmons que la communauté internationale doit donner la priorité aux droits humains, en particulier à la peine de mort, dans toute négociation avec la République islamique. Une paix et une stabilité durables sont impossibles sans le respect des droits humains. »
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, au moins 46 personnes ont été exécutées dans les prisons iraniennes en janvier 2022. Parmi celles-ci, seules six ont été rapportées par les médias nationaux et les officiels en Iran et les 40 autres ont été vérifiées de manière indépendante par Iran Human Rights.
Les exécutions ne font qu’augmenter d’année en année
Ce nombre est nettement plus élevé que ceux de la même période des années précédentes : 27 en 2021, 33 en 2020 et 36 en 2019.
Sur les 46 exécutions, 17 ont eu lieu pour des infractions liées à la drogue et 21 ont été condamnées à des qisas (la loi du talion) pour meurtre.
L’une des exécutions était fondée sur un témoignage de qassameh. Le qassameh repose sur la prestation d’un serment sur le Coran par 50 personnes dans les cas de « meurtre avec préméditation » et 25 personnes dans les cas de « meurtre avec une quasi préméditation ». Il est exécuté lorsque le juge décide qu’il n’y a pas suffisamment de preuves de la culpabilité d’un crime, mais qu’il pense néanmoins que l’accusé est très probablement coupable. Il convient de noter que les personnes qui prêtent serment lors des cérémonies de qassameh ne sont généralement pas des témoins directs du crime.
L’exécution de minorités baloutches s’est également poursuivie, 15 des 46 personnes exécutées étant des minorités baloutches de la province du Sistan-Baloutchistan. Au cours d’une vague qui a débuté il y a plus d’un an, le nombre d’exécutions de Baloutches a augmenté de façon spectaculaire.
Source : IHR
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