La violence à l’égard des femmes peut prendre de nombreuses formes, dont les mariages d’enfants et les mariages précoces. Le régime misogyne iranien ne cesse de promouvoir le mariage précoce. Simultanément, le nombre d’enfants mariés et de victimes de mariages précoces qui se suicident est en augmentation.
Depuis que le Guide suprême du régime clérical, Ali Khamenei, a donné des ordres directs pour la mise en œuvre de la politique démographique, les responsables du régime soutiennent publiquement le mariage des enfants.
« Commencez à planifier la vie et la famille que vous voulez avoir dès maintenant », a déclaré Ensieh Khazali, chef de la direction présidentielle des affaires féminines et familiales, à des écolières de 9 ans à Téhéran. Le 20 avril, l’agence de presse officielle ILNA a rapporté que « vous pouvez élever vos enfants pour qu’ils soient comme Qassem Soleimani ».
L’année dernière, l’Organisme iranien d’enregistrement de la population a indiqué que les mères âgées de 10 à 14 ans avaient donné naissance à plus de 1 474 bébés. Selon l’agence de presse officielle ISNA, 69 000 naissances de mères âgées de 10 à 19 ans ont été signalées le 13 avril.
Selon le Centre national des statistiques (CNS) d’Iran, 11 235 filles de moins de 15 ans ont été mariées à l’automne 2021. Selon le CNS, l’âge moyen du divorce des enfants mariés nés au début des années 1980 était de 15 ans. Le 16 avril, le journal officiel Sharq a rapporté que plus de 610 filles de moins de 15 ans avaient divorcé à la fin de l’automne 2021.
En outre, le CNS indique qu’au cours des cinq dernières années, 131 000 enfants de moins de 15 ans se sont mariés.
Aucun des chiffres publiés par le régime ou les médias du régime n’est correct. Le régime n’est pas transparent lorsqu’il s’agit de statistiques, en particulier lorsqu’il s’agit de violence à l’égard des femmes. Les statistiques officielles en Iran ne reflètent jamais l’état actuel du pays.
Les dommages physiques et mentaux causés par le mariage des enfants sont irréversibles pour les filles, en particulier celles qui tombent enceintes avant l’âge de 18 ans. Les enfants mariés sont confrontés à des problèmes tels que la dépression, le suicide, le divorce et l’abandon de l’école. Ces tragédies ne font qu’exacerber le cycle de la pauvreté culturelle et économique.
Fatemeh Sayyadi a mis fin à ses jours le 30 mars à Chiraz par pendaison. Le bébé de Fatemeh, âgé de huit mois à l’époque, a été découvert à côté de son corps sans vie et emmené à l’hôpital quatre jours plus tard. Fatemeh Sayyadi a été contrainte de se marier lorsqu’elle était enfant.
Un document médiatique de mars 2022 décrit en détail le meurtre de trois enfants par leur mère dans un village du comté de Ramhormoz, dans le sud-ouest de l’Iran. Zahra A., comme on l’appelait, était une femme de 27 ans. Avant de se pendre, elle avait tué ses deux fils (âgés de 10 et 6 ans) et sa fille (âgée de 3 ans). Selon l’agence de presse officielle IRNA, Zahra A. avait été victime d’un mariage précoce.
De plus en d’enfants se suicident à cause de la politique de mariage précoce des mollahs
« Commencez dès maintenant à planifier la vie et la famille que vous voulez avoir », a déclaré Ensieh Khazali, responsable de la direction présidentielle des affaires féminines et familiales, à des écolières de 9 ans à Téhéran.
Une mère de Piranshahr, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, a tenté de se suicider après avoir tué ses deux enfants, âgés de six mois et de douze ans, dans un cas similaire. Des troubles mentaux et nerveux ont été imputés à la tentative de suicide de la mère. Cela met en évidence la pression importante à laquelle les filles sont soumises lorsqu’elles sont contraintes à un mariage précoce.
Sita Sheikh-Moradi, 17 ans, mère d’un enfant de 4 mois, s’est immolée par le feu en s’aspergeant d’alcool le 3 mai. Elle est morte à l’hôpital car 95 % de son corps était brûlé. Sita n’avait que 15 ans lorsqu’elle s’est mariée.
La pauvreté et la violence endémique à l’égard des femmes sont directement responsables des nombreuses pressions auxquelles sont confrontées les Iraniennes. La violence est fréquemment rapportée dans les médias officiels, les maris, les pères et les frères assassinant les femmes.
Source : Stop au Fondamentalisme
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