Aujourd’hui, alors que les préparatifs du régime à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Rouhollah Khomeiny se poursuivaient et que l’ensemble de l’appareil de sécurité était en état d’alerte en raison des fortes tensions dans les grandes villes iraniennes, les Unités de résistance, un réseau affilié au Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) a lancé une opération simultanée et coordonnée dans plusieurs endroits de la capitale Téhéran.
Selon son site Internet officiel, l’organisation a annoncé que les unités de résistance ont « mené une vaste opération, au cours de laquelle elles ont pris le contrôle et détruit 5 138 caméras en circuit fermé (CCTV) installées autour du mausolée de Khomeiny, les centres gouvernementaux et différentes parties de la capitale iranienne. Ce réseau de caméras de sécurité est contrôlé depuis le siège de la municipalité de Téhéran.
Le réseau de surveillance ciblé est insolemment utilisé par les autorités pour surveiller et détecter toute acte de dissidence et de rébellion dans la société et n’est accessible qu’aux bureaux du Guide suprême du régime Ali Khamenei, du président des mollahs Ebrahim Raïssi, du ministère du Renseignement et de la sécurité (MOIS, VEVAK), des Gardiens de la révolution (CGRI, Pasdaran) et le commandement des Forces de sécurité de l’État. Ce mécanisme répressif est principalement utilisé lors des manifestations anti-régime, où de nombreux Iraniens ont été identifiés, arrêtés et ont disparu de force via les information obtenue par ce réseau de caméra.
Selon l’OMPI, parmi les caméras de vidéosurveillance ciblées, dans les divers quartiers de la capitale, il y a notamment :
Les caméras de surveillance autour des bureaux du gouvernement situés dans la rue Pasteur de Téhéran, y compris les bureaux de Khamenei, Raïssi, le Pouvoir judiciaire, le Conseil des gardiens, le Majlis (parlement) et ailleurs.
Les caméras autour du mausolée du sinistre Khomeiny (sud de Téhéran)
Les caméras autour du cimetière de Behesht-e Zahra, principale nécropole de Téhéran
Dans d’autres parties de Téhéran
Dans les rues et les autoroutes de Téhéran
Simultanément, les unités de résistance ont pris le contrôle de plus de 150 sites web de la municipalité de Téhéran et des images des dirigeants de la Résistance iranienne, Massoud et Maryam Radjavi, ont été affichées ; ainsi que les slogans de « Vive Radjavi, honte à Khomeiny, à bas Khamenei ».
Dans le cadre de l’opération, les serveurs de la municipalité de Téhéran ont été utilisés pour envoyer des SMS à plus de 585 000 utilisateurs de téléphones portables avec des messages appelant à un changement de régime. Ce qu’une nation frustrée et excédée par les politiques destructrices du régime ont rarement l’occasion de voir.
En moins de deux heures, les médias d’État ont reconnu l’intrusion massive à la sécurité du régime. La salle de presse de la municipalité de Téhéran a rapporté :
« Important – très urgent : Suite au piratage du réseau de la municipalité de Téhéran par les ennemis jurés de la sainte République islamique, il est recommandé aux collègues d’être en alerte à 100% et d’ordonner la même chose à tous les responsables des systèmes informatiques et de rendre tous les serveurs indisponibles si nécessaire. »
L’agence de presse Tasnim, affiliée à la Force Qods du CGRI, a envoyé des directives et des informations approuvées par l’État qui ont été utilisées par d’autres sources. Il a cité l’organisation des relations publiques de la mairie de Téhéran : « Une interruption délibérée de la page interne de la municipalité de Téhéran a rendu ce système hors de portée des collègues pendant quelques minutes en publiant une image insultante (A bas Khamenei, vive Radjavi). »
Le site english.mojahedin.org, a révélé des informations détaillées de cette opération, lors de laquelle 269 caméras de vidéosurveillance au cimetière de Behesht-e Zahra, 270 caméras au centre-ville de Téhéran, 1 377 caméras sur les autoroutes de Téhéran, 3 222 caméras Milestone à Téhéran ont été saisies. Les détails complets de 2 185 serveurs contrôlant ces caméras, également saisies, ainsi que 168 serveurs pour les caméras et leur gestion de la sécurité, ont également été rendus publics par l’OMPI.
Il s’agissait de la dernière d’une série d’opérations similaires menées par les Unités de résistance, qui témoignent de leur efficacité croissante à briser le mur de la censure, de la répression et de l’intimation.
Ces coups durs portés au régime, y compris la perturbation de 27 chaînes de télévision et de radio d’État et 600 de leurs serveurs, ainsi que la dégradation de 64 sites Web du régime et la suppression de centaines de serveurs et d’ordinateurs affiliés à plusieurs ministères gouvernementaux depuis le 27 janvier 2022, ont coûté au régime iranien un énorme quantité de fonds, de temps et d’énergie et ont révélé sa faiblesse face à un mouvement d’opposition de plus en plus fort et organisé à l’intérieur du pays.
Mais l’élément le plus crucial c’est l’esprit de résistance que cela inculque à la société iranienne et modifie l’équilibre du pouvoirs entre le peuple et le régime dictatorial. Alors que les Unités de la Résistance bravent la tyrannie et continuent d’incendier jour et nuit les affiches et les bâtiments des responsables du régime, tout en diffusant des slogans en faveur du changement de régime dans les lieux publics et en organisant des manifestations dans les divers coins du pays, ces actes de résistance montrent à des millions d’Iraniens que le régime est bien plus faible et plus vulnérable que ce qu’il veut bien faire croire.
Les difficultés socio-économiques réduisant chaque jour la patience et le seuil de tolérance de la population, chaque acte de résistance porte atteinte à ce que le régime a tenté de préserver avec des dizaines d’appareils de renseignement et de répression et une machine militaire couteuse. Les Unités de résistance prouvent que le changement de régime est non seulement possible, mais inévitable. Une opération à la suite de l’autre…
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