En Iran, un mariage sur cinq implique le mariage d’enfants, ce qui est considéré comme de la violence faite aux femmes
CNRI Femmes – Mariage forcé en Iran : la vie des filles vendue pour échapper à la pauvreté
Le mariage forcé en Iran, qui est généralement pratiqué dans le cas de mariages d’enfants, est un exemple évident de violence faites aux femmes et aux filles. Dans le régime misogyne des mollahs, les lois ont fait de l’Iran l’un des pays où l’âge du mariage pour les filles est le plus bas. Il s’agit essentiellement de mariages forcés par le père ou la famille de la jeune fille.
L’UNICEF considère que les mariages de personnes de moins de 18 ans sont un exemple de mariage d’enfants. Cependant, en vertu des lois misogynes des mollahs, l’âge minimum légal pour le mariage des filles en Iran est de 13 ans. Une fille de moins de 13 ans peut également être mariée avec l’autorisation de son père, ainsi que celle d’un juge. En Iran, un mariage sur cinq implique un conjoint enfant (Deutsche Welle, 2 octobre 2019).
« Le mariage des filles en fait des esclaves domestiques qui non seulement tombent sous le joug de leur mari, mais aussi, parce qu’elles sont encore des enfants et ne peuvent pas gérer la vie, les font tomber sous la domination des proches du mari », a commenté un sociologue. (Agence officielle IRNA – 4 septembre 2019).
Le nombre de mariages forcés en Iran a quadruplé en un an
Le ministère des sports et de la jeunesse estime que le nombre de mariages forcés a en fait été multiplié par quatre en un an seulement. Conformément à sa politique de croissance démographique, le régime a annoncé qu’il accorderait des prêts de mariage aux jeunes.
“Selon les statistiques, les enfants de moins de 15 ans, en particulier les filles de cet âge, ont utilisé ce prêt, et ce nombre a quadruplé par rapport à l’année dernière”, a déclaré Mohammad Mehdi Tondgooyan, vice-ministre des sports et de la jeunesse (Agence de presse ISNA – 10 décembre 2019).
L’augmentation des mariages forcés en Iran est directement liée à la pauvreté croissante de la population. Le résultat douloureux est que les prêts de mariage sont utilisés pour vendre des filles de moins de 15 ans !
Auparavant, en mars 2019, Ali Kazemi, conseiller juridique du pouvoir judiciaire, a annoncé qu’entre 500 000 et 600 000 enfants se mariaient chaque année en Iran ; ce sont des statistiques officiellement enregistrées. Les données ne comprennent pas ceux qui se marient en dehors de la procédure officielle ( Entekhab, 4 mars 2019).
En 2018, l’organisation de l’état civil du régime a annoncé 234 000 mariages de filles de moins de 15 ans ; parmi ces mariages, 194 concernaient des filles de moins de 10 ans.
La pauvreté, principale raison du mariage des enfants
Les tables vides et la pauvreté économique, qui touche de plus en plus de familles, sont les principaux facteurs qui contribuent à l’augmentation du nombre de mariages d’enfants.
Une fillette de 11 ans à Bouchehr a été forcée d’épouser un homme de 90 ans en échange de 21 millions de tomans (Agence Hamshahri, 16 juin 2020).
Une autre fille de 11 ans à Ahwaz a été forcée d’épouser un homme pour mettre fin à une dispute familiale, selon la tradition du « cessez-le-sang » (Khoon-bas).
Les mariages précoces détruisent la vie et l’avenir des enfants.
Les préjudices les plus graves des mariages précoces
- Le fait d’être mariées empêche les filles de poursuivre leurs études. Les mariages précoces exposent les filles à des préjudices tels que la violence domestique et le harcèlement sexuel de la part du mari. Ces jeunes filles innocentes risquent également de mourir pendant l’accouchement.
- Le veuvage d’enfant est considéré comme une grande tragédie en Iran. Hassan Mousavi Chelek, président d’une association de secours, a qualifié la situation de “préoccupante”, citant plus de 24.000 veuves de moins de 18 ans. Les jeunes veuves peuvent commettre des crimes ou subir des préjudices sociaux afin de survivre (Salamatnews.com, 24 juillet 2018).
- Un autre préjudice et une autre conséquence du mariage d’enfants est le suicide. Les mariages précoces, exacerbés par la pauvreté, ouvrent la voie au suicide des femmes. Dans certains cas, des filles de moins de 13 ans sont forcées d’épouser des hommes de 50 ans. Dans ces situations forcées, de nombreuses filles estiment qu’elles n’ont pas d’autre choix que de se suicider.
Mariage forcé en Iran : la vie des filles vendue pour échapper à la pauvreté
Golnar était une jeune fille de 11 ans à Ahwaz. Elle s’est suicidée en avalant des médicaments lorsqu’ils ont essayé de la forcer à se marier. Elle a écrit dans une lettre à sa mère, qui était en prison à l’époque, “j’ai été souvent battue ici, et maintenant ils veulent me marier…” (Site Assoo, juillet 2017).
– Dans le village de Dishmuk, dans la province de Kohguiluyeh-Boyer-Ahmad, des femmes se sont immolées par le feu en raison d’un mariage forcé. En 2019, 24 personnes se sont suicidées dans ce petit canton.
– Soraya, une fillette de 11 ans, a fini par s’arroser de pétrole et de s’immoler par le feu en raison des violences domestiques qu’elles subissaient.
– Deux adolescentes de 14 et 17 ans se sont immolées par le feu en avril, et une jeune fille de 17 ans s’est incendiée à Dishmuk en juillet 2019.
– En décembre 2019, une jeune fille de 15 ans s’est immolée par le feu à Dishmuk en raison d’un mariage forcé.
– La prostitution est un autre des plus graves préjudices sociaux qui résultent du mariage précoce et forcé en Iran. Des recherches montrent que plus de 43 % des prostituées sont mariées avant l’âge de 13 ans (Didar News, 4 avril 2020).
Une militante des droits de la femme a déclaré que l’âge des filles qui se prostituent est malheureusement tombé à 12 ans (Salamatnews.com, 29 décembre 2019).
Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux exemples des conséquences du mariage forcé dans l’enfance. Le sort de la plupart des filles de moins de 18 ans, qui sont forcées de se marier, n’est pas meilleur que cela.
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