samedi 14 novembre 2020

Du satellite à Internet, le régime iranien a peur de la liberté


 CSDHI – Dans la longue liste des sujets de discussion interdits en Iran sous le régime des mollahs, Internet figure parmi les plus centraux. Internet en Iran est proposé à un débit très faible par rapport aux autres nations. Le gouvernement a même bloqué et coupé ce débit très faible avec un filtrage très compliqué.

Il n’y a pas un jour où les religieux ne se plaignent pas des prétendues « crises sociales » qu’Internet a provoquées pour leur « sécurité ».

Le régime en quête de la suppression de toute liberté

Ainsi, les députés du régime promulguent des « lois » pour supprimer toute liberté. Si l’on regarde un peu plus loin dans le passé, on trouve ce type d’exemples dans l’histoire de ce régime. De l’interdiction du dispositif vidéo des années 80, qui a finalement pris fin à l’été 1993, les mollahs ont inévitablement accepté officiellement la défaite., les amendes et la flagellation pour une cassette vidéo ou le dispositif vidéo ont pris fin.

Mais ce n’est pas parce que le régime a changé d’avis sur la liberté, c’est parce qu’il faisait face à un ennemi bien pire du côté de ses vues, qui était le satellite.

Le satellite dans le collimateur des mollahs

C’est pourquoi, après la défaite dans le cas de l’ « appareil vidéo », ils sont entrés en guerre contre le « satellite ». La loi interdisant l’utilisation du satellite est mise à l’ordre du jour du Parlement le 20 septembre 1994. Selon cette « loi », toute « importation, transport, entretien, distribution, exploitation, installation et réparation » de satellites est considérée comme un « délit ». Il est puni d’amendes, de flagellation et d’emprisonnement.

Mais en fin de compte, le combat, y compris celui des véhicules blindés du régime, qui ont écrasé les satellites dans les rues dans des spectacles ridicules, n’a pas tourné en faveur de ce régime. Ils ont accepté la défaite même s’ils ne l’ont pas avouée publiquement.

Les responsables du gouvernement ont admis à plusieurs reprises qu’avec une lutte aussi ridicule, ils ne font que se ridiculiser aux yeux du peuple.

Notamment, un des ministres du cabinet de Hassan Rouhani à l’époque, a reconnu que plus de 70 % des Iraniens utilisent des satellites sans laisser de place aux hurlements du Guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei. Ils se moquent du régime.

Après le satellite, l’ennemi devient Internet

Alors que le conflit entre le régime et le satellite était encore chaud, cette fois-ci, c’est « Internet » qui est le fléau du système. Il va sans dire que si les restrictions, les sanctions et les amendes du régime pouvaient bloquer les vidéos et le satellite, le « filtrage » pourrait bloquer Internet et empêcher les gens de l’utiliser.

Toutes ces discussions soulèvent une question : pourquoi Khamenei a-t-il si peur d’Internet ? Pourquoi s’engage-t-il dans une guerre à double tranchant qui, il le sait, fait du peuple iranien un ennemi plus important ? Il n’a pas la capacité de le fermer et de le contrôler complètement.

Au fond, les réactionnaires sont incompatibles avec les nouveaux phénomènes. Parce qu’ils le considèrent comme une menace pour leur existence et leur pensée pétrifiée.

Impossible de contrôler Internet

Lorsque ces réactionnaires atteignent également les leviers du « gouvernement », ils ont toujours peur de cette « conscience ». Effectivement, ils savent bien que toute « conscience » peut détruire leur appareil de superstition et d’ignorance. Elle peut également prouver la nullité de leurs vanités. Ils passent donc par tous les moyens pour faire taire ces voix.

Cette logique a eu des exemples dans l’histoire du monde avant notre Iran actuel, mais ce que le peuple iranien a vécu était le plus brutal et le plus sale de l’histoire.

Avec l’ascension de Khomeini, un nouveau type de dictature et de fascisme religieux est apparu. Ce régime est fondé sur la domination absolue. Par conséquent, il veut avoir la main mise sur le peuple iranien depuis l’esprit et la conscience jusqu’aux foyers du peuple. Parce qu’en acceptant le moindre écart dans son système, il va se déchirer.

La vie fragile de ce régime totalitaire est basée sur le « mensonge », la « duplicité » et la « répression. » C’est une expression claire et fluide de Khamenei, qui a dit que le premier recul de son régime conduirait à une chaîne de reculs qui aboutirait finalement à son effondrement.

La résistance du peuple aux restrictions des mollahs

Bien sûr, l’échec du régime clérical à imposer ces restrictions montre la force du peuple. Un fait que les autorités reconnaissent explicitement.

Le quotidien officiel Shargh a écrit : « Il n’y a pas d’interdiction de diffusion vidéo ou par satellite sur Internet. Le Parlement devrait tirer les leçons de l’échec de la mise en œuvre de la loi interdisant l’utilisation d’équipements de réception par satellite, qui en est à sa 26e existence cette année, et ne devrait pas recourir à la loi pour filtrer les réseaux sociaux et les médias, car les gens trouvent des moyens de la contourner. » (Quotidien Shargh, 5 novembre)

Source : Iran Focus (site anglais)

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