CSDHI – Plusieurs porteurs, dans la région frontalière occidentale de l’Iran, en particulier dans la province du Kurdistan, ont été assassinés ou blessés par les forces de sécurité de l’État (SSF), les gardiens de la révolution (IRGC) et les gardes-frontières au cours des dernières semaines.
Les SSF contre les Koulbars
Le 25 octobre, Les SSF ont blessé deux porteurs entre les villes de Baneh et de Piranshahr.
Le 18 octobre, les unités des SSF ont tué le père de deux enfants, Amin Shams, dans la zone frontalière de Chaldoran, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental.
Le 17 octobre, les gardes-frontières ont blessé un Koulbar à Baneh.
Le 13 octobre, ils ont blessé trois Koulbars.
12 Koulbars tués en octobre 2020
Au total, y compris plusieurs incidents non répertoriés ici, ce sont au moins 12 porteurs que les forces du régime ont tués ou blessés en octobre. Malheureusement, il ne s’agit pas d’incidents isolés.
Le 8 septembre, le quotidien officiel Jahane Sanaat a écrit que près de 15 porteurs sont morts dans les régions frontalières de Piranshahr et Sardasht au cours des deux mois précédents. Pourtant, ils se trouvaient dans des zones où « le passage était auparavant libre et légal. »
Les commandants de ces forces défendent les attaques brutales et souvent mortelles des porteurs. Ils affirment sans fondement qu’elles ne visent que ceux qui enfreignent la loi. Et même si cela était vrai, la mort est-elle la véritable punition pour la contrebande en Iran ? Non, bien sûr que non.
Un emploi marginal pour tenter de survivre
Les porteurs, qui transportent de lourdes charges dans des zones dangereuses, assument ce travail parce qu’ils ne trouvent pas d’autre emploi. C’est le résultat des politiques désastreuses du régime. Ils arrivent à peine à joindre les deux bouts. Il est clair qu’ils ne font rien d’illégal, sinon ils gagneraient plus d’argent. Pourtant, le régime tente de les tuer.
Le chef des gardes-frontières, Ahamd Ali Goudarzi, a même affirmé que ses forces protégeaient les porteurs. Mais de quoi, les protègent-ils ? De rentrer chez eux, auprès de leurs familles ?
Les responsables du régime tentent de blanchir les meurtres sanctionnés par le régime. Pourtant, il est évident que le régime tue délibérément les porteurs pour protéger l’opération de contrebande illégale gérée par le régime.
En tuant les Koulbars, le régime tente dissimuler ses propres trafics
En effet, environ 30 milliards de dollars de marchandises de contrebande sont transférés d’Iran vers les pays voisins. Mais ce sont principalement les frontières et les douanes étatiques qui sont contrôlées par les forces de sécurité.
En fait, il y a quelques jours à peine, 17 camions remplis de médicaments de contrebande d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars ont été livrés en Irak par la même frontière où les porteurs ont été tués.
« Cette contrebande institutionnalisée se fait principalement par le biais de l’économie non officielle et parallèle du pays, en grande partie par des organisations d’Etat, les institutions militaires et de sécurité, plus particulièrement les pasdarans et les entités affiliées au bureau du Guide suprême du régime, Ali Khamenei », a déclaré le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), une organisation d’opposition.
Ce sont les secteurs les plus corrompus du régime des mollahs… Cette corruption institutionnalisée permet à différents types d’individus corrompus de piller et de voler des milliards de dollars de revenus et de richesses de l’Iran », a ajouté la déclaration.
Source : INU
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