CSDHI – 18 dissidents emprisonnés à la prison Rajaï Chahr de Karaj ont écrit une lettre ouverte le 21 mars. Ils protestaient contre l’exil des prisonniers politiques et l’ouverture de nouveaux dossiers contre eux.
La lettre, dont Iran Human Rights Monitor a reçu une copie, dit ceci : « Au cours des derniers mois, malgré toutes les déclarations des plus hautes autorités judiciaires sur le respect des droits des prisonniers politiques, ce qui se passe réellement au quotidien, non seulement ne s’améliore pas, mais le régime a intensifié la répression en rendant les conditions des prisonniers encore plus inhumaines. »
Leur objectif est d’intimider le peuple iranien et les militants politiques pour qu’ils se conforment à leur politique de répression. Le but est de rendre leurs conditions de détention encore plus inhumaines.
Le régime exerce en permanence des pressions sur les prisonniers et leur famille
Ses agents font pression sur les prisonniers. Ils harcèlent leur famille en les transférant en isolement. Puis, ils les insultent et les humilient. Ils les battent, ouvrent de nouveaux dossiers contre eux. Puis, ils prononcent de nouvelles peines, en les exilant dans des prisons éloignées. Ces mesures répressives et ces harcèlements ont augmenté au cours des derniers mois.
…Il est clair que de telles mesures non seulement ne nous feront pas reculer dans la revendication de nos droits humains. Mais, en plus, elles montrent aussi la peur de ce régime face à notre demande de justice. Pendant ce temps, le régime est empêtré dans une impasse de problèmes politiques, économiques et sociaux.
C’est un fait décisif que les politiques répressives du régime n’ont rien apporté jusqu’à présent. Cette fois-ci aussi ces politiques ne le mèneront nulle part et il est condamné.
Motalleb Ahmadian,
Mohammad Bannazadeh-Amirkhizi,
Afshin Baimani,
Arshum Sadeqi, Jafar Azimzadeh, Soheil Arabi,
Aboldqasem Fooladvand,
Nasrollah Lashni,
Behnam Mosivand,
Reza Mohammadi Hosseini,
Saeed Masoori,
Ali Moosanezhad Farkoosh,
Farhad Maysami,
Mohamamd Ali Mansouri,
Mehdi Meskin-Navaz
et Arash Nasri (Samedi 21 mars 2021, prison de Karaj Rajaï Chahr)
L’exil pour les prisonniers politiques ou d’opinion
Les autorités iraniennes ont l’habitude d’envoyer les prisonniers politiques et les prisonniers d’opinion en exil dans des lieux éloignés de leur résidence.
Au cours du mois dernier, le système judiciaire iranien a envoyé plusieurs prisonniers politiques en exil. Il s’agissait d’une forme de punition supplémentaire au milieu de leur peine de prison.
Les bannissements de prisonniers politiques violent la note 3 de l’article 513 du Code de procédure pénale. Elle stipule que les prisonniers doivent purger leur peine dans des prisons proches de leur lieu de résidence.
Iran Human Rights Monitor a documenté plusieurs cas de prisonniers politiques et de prisonniers de conscience envoyés en exil au cours des derniers mois.
Exemples de prisonniers politiques, bannis par le régime
Le 22 mars, le régime a transféré le militant civil Saeed Eqbali de la prison d’Evine à la prison de Rajaï Chahr à Karaj, à l’ouest de la capitale Téhéran.
Les autorités ont brusquement banni la prisonnière politique Atena Daemi de la prison de Lakan, à Rasht, le 16 mars 2021. Le déplacement forcé d’Atena Daemi a eu lieu la veille du Nouvel An persan, le 20 mars.
Atena Daemi faisait partie des signataires d’une lettre de protestation contre le déplacement forcé et le bannissement de la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared vers la prison de Semnan.
Le 9 mars, les forces du régime retirent brusquement Maryam Akbari Monfared du quartier des femmes de la prison d’Evine. Elle est bannie à 110 miles à l’est, vers la prison centrale de Semnan.
Le 24 janvier 2021, la prisonnière politique Golrokh Iraee Ebrahimi, est transférée de la prison de Qarchak à la prison centrale d’Amol, dans la province de Mazandaran, au nord de l’Iran, loin de ses parents.
Source : Iran HRM
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