Le pouvoir judiciaire iranien a récemment lancé un soi-disant procès contre l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) et ses dirigeants. L’affaire est basée sur les “témoignages” de 40 individus qui se font passer pour d’ « anciens membres de l’OMPI ». Le Comité international pour la recherche de la justice (ISJ) a publié la déclaration suivante à ce sujet et a appelé les dirigeants du régime à mener le dossier devant un tribunal international.
Le texte de la déclaration :
L’embarras et l’humiliation du régime iranien à la suite de l’emprisonnement en Belgique d’un de ses diplomates a provoqué une étrange tentative de représailles chez les mollahs. Assadollah Assadi a été condamné le mois dernier à un maximum de vingt ans d’emprisonnement ferme pour terrorisme et tentative de meurtre à grande échelle. Trois complices ont été condamnés chacun à de longues peines de prison. Assadi avait voyagé de Téhéran à Vienne sur un avion de ligne commercial avec une bombe dans sa valise diplomatique. Il avait ensuite ordonné à ses complices de faire exploser la bombe lors d’un rassemblement de l’opposition iranienne à Paris. Si le complot avait réussi, des centaines de personnes auraient été tués sur le sol européen.
Pour le régime théocratique, la condamnation d’Assadi a été un coup terrible. Cela n’aurait pas pu intervenir à un pire moment, alors qu’il essaie de faire chanter la nouvelle administration Biden pour qu’elle lève les sanctions et rétablisse l’accord nucléaire raté. On a affirmé qu’Assadi ne pouvait travailler que sous les instructions directes des dirigeants du régime. Le doigt du blâme pointe directement le guide suprême Ali Khamenei, le président des mollahs Hassan Rohani, le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif et le ministre des Renseignements Mahmoud Alavi. Des appels ont été lancés en Occident pour fermer les ambassades d’Iran et expulser leurs diplomates. Des centaines d’espions et d’agents iraniens à la solde du ministère du Renseignement et de la Sécurité (MOIS), du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et de sa force extraterritoriale Qods, disséminé à travers l’UE et l’Amérique, ont dû craindre la perspective d’un sort similaire à Assadi.
Video : Un diplomate iranien condamné à 20 ans d’emprisonnement par un tribunal belge – février 2021
En empruntant les méthodes des régimes fascistes, le régime a réagi avec une mise en scène de soi-disant tribunal pour juger par contumace les dirigeants du principal mouvement d’opposition démocratique, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et les Moudjahidine du peuple d’Iran. Les principales personnalités de l’opposition, y compris la présidente élue du CNRI, Mme Maryam Radjavi, le président de la Commission des relations internationales du CNRI, Mohammad Mohaddessine, et d’autres hauts responsables sont accusés d’une longue liste d’infractions absurdes, alors que de fausses preuves sont apporté par des agents devant les juges criminels islamistes. Nul doute que les dirigeants de l’opposition seront condamnés à mort par le régime dictatorial et son cirque judiciaire, alors que Téhéran tente de détourner l’attention de sa propre mis en cause pour terrorisme.
Le Comité international pour la recherche de la justice (ISJ) met le régime iranien au défi d’envoyer Khamenei, Rohani, Zarif, Raisi et Alavi porter leurs accusations contre l’opposition iranienne devant la Cour pénale internationale de La Haye. Le CNRI et l’OMPI ont clairement déclaré qu’ils seraient plus qu’heureux d’assister à une telle audition et fourniront toutes les preuves nécessaires pour faire la vérité sur ce régime criminel. Mais les dirigeants iraniens sont terrifiés à l’idée de comparaître devant une cour internationale de justice, où ils seront confrontés aux familles de certains des dizaines de milliers de prisonniers politiques et de manifestants pacifiques assassinés par les mollahs au cours des 42 années de pouvoir.
En effet, l’ISJ est consciente du fait que le régime clérical a déjà utilisé la tactique des simulacres de procès contre le CNRI et l’OMPI en France et en Irak, et à chaque fois cela s’est retourné contre lui-même. Le procès-spectacle de Téhéran est une autre illustration méprisable de la nature fascisante du régime à Téhéran.
Avec les mollahs, l’Iran est devenu un État paria auquel on ne peut plus faire confiance diplomatiquement ni à l’inviter à négocier sur la scène internationale. C’est un État en faillite, et l’UE, les États-Unis et l’ONU doivent maintenant écouter le peuple iranien plutôt que son gouvernement perverti. Le Comité international pour la recherche de la justice demande également que Khamenei, Rohani, Zarif et Alavi soient inculpés pour leurs rôles respectifs dans la direction du complot terroriste à la bombe impliquant Assadi et exige leur mise en accusation devant la cour de justice internationale de l’UE pour faire face à ces accusations.
Les cosignataires de l’ISJ:
ALEJO VIDAL-QUADRAS – Président de ISJ – Vice-président du Parlement européen de (1999-2014).
GIULIO TERZI – co-président du ISJ. Ministre des Affaires étrangères Italie 2011-2013, Représentant permanent de l’Italie auprès des Nations Unies à New York 2008-2009 et Ambassadeur d’Italie aux États-Unis 2009-2011.
STRUAN STEVENSON – co-président de ISJ. Membre du Parlement européen représentant l’Écosse 1999-2014. Président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l’Iraq (2009-14) et président de l’intergroupe des Amis d’un Iran libre (2004-14).
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