CSDHI – Dans un point de presse, Javaid Rehman, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran, a publié mardi 22 octobre 2019 un compte-rendu qui souligne l’inquiétude concernant la poursuite des exécutions de mineurs et d’autres violations des droits humains.
Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) et les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI / MEK) ont rapporté que le rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits humains en Iran, le professeur Javaid Rehman, vient de voir son mandat prolongé d’un an après un vote du Conseil des droits humains de l’ONU en début de semaine.
La résolution concernant la situation des droits humains en Iran a recueilli 21 voix favorables, 12 contre et 14 abstentions. Elle appelle le régime iranien à autoriser le professeur Rehman à se rendre en Iran et à lui permettre d’accéder aux informations pertinentes pour son mandat. Elle appelle le régime à coopérer pleinement.
Publié au début du mois, le compte-rendu du professeur Rehman sur la situation des droits humains souligne que les femmes sont très mal traitées en Iran. Des réformes urgentes sont nécessaires avec effet immédiat.
Il a déclaré que les femmes sont toujours traitées comme des citoyens de seconde classe par le régime. De surcroît, il existe de nombreuses questions très préoccupantes telles que le mariage forcé des jeunes filles et la violence domestique.
Le professeur Rehman a appelé le gouvernement iranien à augmenter immédiatement l’âge du mariage et à introduire des politiques qui mettent fin à la pratique du mariage des enfants dans le pays. Il a déclaré que chaque année, des milliers de mariages d’enfants ont lieu avec des filles âgées de 10 à 14 ans seulement.
La loi iranienne stipule qu’une fille peut se marier dès l’âge de 13 ans. Des filles encore plus jeunes sont autorisées à se marier légalement s’il existe un consentement paternel et judiciaire.
Le professeur a déclaré qu’au cours du premier semestre de l’année civile iranienne, plus de 16 000 filles âgées de 10 à 14 ans ont été mariées (selon les propres chiffres du gouvernement).
Des tentatives ont déjà été faites pour faire modifier la loi sur le mariage des enfants en Iran, mais rien n’a jamais été fait et la situation reste inchangée. Le professeur Rehman a déclaré que « l’âge légal actuel du mariage est tout simplement inacceptable. » Il a expliqué que cette pratique a des conséquences très néfastes. Il a déclaré que le mariage des enfants porte atteinte au bien-être des filles et nuit à leur développement dans un certain nombre de domaines, notamment l’emploi et l’éducation, ainsi que la possibilité de vivre une vie sans violence.
La discrimination sexuelle est très répandue en Iran. Elle se retrouve dans la plupart des domaines du droit et de la pratique. Le professeur Rehman a déclaré que les femmes sont généralement traitées comme des citoyens de seconde zone, malgré les recommandations qu’il a adressées au gouvernement iranien pour remédier à ce problème.
Il a déclaré qu’il a demandé au régime iranien de ratifier la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Toutefois, il reste l’un des très rares pays à refuser de le faire.
Le professeur Rehman indique que les femmes en Iran ont très peu de contrôle sur de nombreux domaines de leur vie. Notamment en ce qui concerne le mariage et le divorce, la culture et même l’emploi.
Dans de nombreuses circonstances, les femmes iraniennes doivent demander la permission des tuteurs paternels ou de leurs maris. Le professeur Rehman souligne que cela prive les femmes de leur « autonomie et de leur dignité humaine. »
Et en ce qui concerne la violence domestique, le professeur appelle le régime à apporter de nouvelles améliorations pour faire en sorte que les taux de violence domestique dans le pays diminuent et à offrir le soutien nécessaire aux femmes et aux enfants victimes.
Source : Stop au Fondamentalisme
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