CSDHI – Les autorités iraniennes ont brusquement transféré la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared du quartier des femmes de la prison d’Evine à la prison de Semnan.
Selon des informations du quartier des femmes de la prison d’Evine, ses compagnes de cellule sont intervenues pour empêcher son transfert. Mais des gardiens de prison ont violemment fait irruption dans le quartier. Puis, ils l’ont fait sortir de force.
Maryam Akbari Monfared est en prison depuis décembre 2009. La prisonnière n’a bénéficié d’aucun jour de permission. Elle est privée d’accès à un traitement médical.
la prisonnière politique est en prison depuis 11 années
Elle a déjà passé près de 11 ans en prison. Les autorités auraient dû la libérer depuis deux ans.
Le régime l’a convoquée au palais de justice d’Evine le 10 juin 2020 pour être mise en accusation dans un nouveau dossier ouvert contre elle. Mais elle ne s’est pas rendue à l’audience parce qu’elle n’avait pas reçu de convocation écrite, et en raison de l’épidémie du coronavirus.
Son audience a eu lieu le 31 août 2020. La justice l’a accusé d’avoir « perturbé l’ordre en prison » pour avoir scandé des slogans contre le régime la nuit de l’anniversaire de la révolution de 1979, le 11 février. Elle affirme qu’elle avait seulement protesté car les autorités avaient laissé une prisonnière malade sans surveillance, ce qui lui a valu d’être privée de son droit de visite le 16 février 2020.
Accusée d’avoir soutenu la résistance iranienne
Le régime a d’abord jugé Akbari Monfared pour avoir soutenu l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Il l’a condamnée pour « guerre contre Dieu » en mai 2010.
Elle n’a jamais accepté ces accusations.
Le pouvoir judiciaire a condamné Akbari Monfared parce qu’elle avait passé des appels téléphoniques à ses proches, membres de l’OMPI. De plus, elle leur avait rendu visite une fois en Irak.
C’est le « célèbre » juge Abolghasem Salavati de la branche 15 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à 15 ans de prison. En août 2010, la cour suprême a confirmé sa peine.
Maryam Akbari Monfared a trois filles. Le régime a exécuté la sœur et le frère de Maryam Akbari lors du massacre des prisonniers politiques à l’été 1988. Il a pendu deux autres de ses frères lors des exécutions de masse du début des années 1980.
Source : Iran HRM
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