CSDHI – Lors d’une visite avec le gouverneur de l’Azerbaïdjan oriental le 5 mars, le directeur des prisons d’Iran a déclaré que les prisonniers étaient une main-d’œuvre bon marché. Le secteur privé peut donc les utiliser.
« Les prisonniers sont une main-d’œuvre bon marché et le secteur privé peut les utiliser », a déclaré Mohammad Mehdi Haj Mohammadi à l’agence de presse officielle ISNA. Il a ajouté qu’il s’agirait d’une situation « gagnant-gagnant » pour les prisonniers et le secteur privé.
Le régime a nommé Haj Mohammadi à la tête des organisations pénitentiaires iraniennes en juin 2020.
En juillet 2019, Haj Mohammadi, qui occupait le poste de Chef du Parquet d’orientation, avait annoncé qu’on allait lancer de nouveaux canaux de médias sociaux sur Instagram et les services de messagerie locaux de l’Iran, afin de permettre aux Iraniens ordinaires de signaler la conduite « immorale » des uns et des autres.
Haj Mohammadi avait déclaré que cette mesure visait à « accélérer le processus de traitement des contrevenants et à utiliser le potentiel des citoyens » pour mieux réprimer les libertés civiles dans la capitale.
« La nouvelle ère de la fondation coopérative est celle du changement des priorités et de la révision fondamentale des structures et des programmes. L’emploi des détenus devrait être choisi au détriment de la rentabilité », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie en décembre 2020.
Selon des sources officielles, il y a plus de 200 000 prisonniers dans les prisons iraniennes. Toutefois, les chiffres réels sont beaucoup plus élevés. Ces chiffres ne tiennent pas compte des détenus non condamnés, encore. Les informations indiquent que les autorités obligent plus de 50 % des prisonniers à travailler à bas prix. En Iran, les prisonniers subissent des conditions atroces, des mauvais traitements et de la torture.
Imposition du travail forcé chez les prisonniers
En août 2020, on a appris que les gardiens de prison imposaient le travail forcé aux prisonniers de la prison d’Evine à Téhéran, de la prison de Qarchak à Varamin. Ils agissaient de même les prisonniers de la prison centrale de Karaj et ceux de la province de Gilan, dans le nord du pays.
De récentes informations ont émané du pénitencier du Grand Téhéran, également connu sous le nom de prison de Fashafuyeh, situé à 30 kilomètres au sud de Téhéran. Selon elles, les autorités carcérales affectent certains prisonniers à des travaux dans les ateliers de la prison. Et ils gagnent une misère.
Par exemple, à la prison d’Evin, les agents carcéraux contraignent les prisonniers de la section 7 à travailler dans l’atelier de couture pour seulement 20 000 tomans (environ 80 cents) par semaine. Cela correspond à huit heures de travail par jour. Les forces du régime transfèrent ces prisonniers du pénitencier du Grand Téhéran à la prison d’Evine. La condition est qu’ils doivent travailler à la prison d’Evine dans le nord de Téhéran. Ils la préfèrent. En effet, leurs familles peuvent ainsi leur rendre visite sans avoir à parcourir une longue distance.
Source : Iran News Wire
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