Une exécution par jour en 2021
Ce chiffre ne comprend pas les prisonniers exécutés secrètement. D’ailleurs, il n’est pas possible de connaître leur nom et leur lieu d’exécution.
Le nombre réel d’exécutions en 2021 en Iran est certainement beaucoup plus élevé, car le régime procède à la plupart des exécutions à l’abri du regard du public.
Aucun témoin n’assiste aux exécutions, à l’exception de ceux qui y procèdent.
Au moins 131 exécutions ont eu lieu pour des délits liés à la drogue et 182 pour des meurtres. 16 femmes figurent parmi les personnes exécutées. Les mollahs iraniens ont exécuté 12 prisonniers politiques en 2021.
La justice d’Iran avait, en 2021, condamné à mort quatre individus, alors qu’ils étaient mineurs.
D’autres exécutions ont eu lieu pour des crimes tels que la sodomie, le viol, etc. Cependant, nous ignorons les crimes et l’identité des autres prisonniers exécutés.
Selon Amnesty International, l’Iran est le pays qui recourt le plus à la peine capitale dans la région et le deuxième au monde après la Chine.
Exécution de prisonniers politiques en 2021
Le régime clérical cherche à empêcher l’escalade des protestations populaires par ses exécutions intolérables.
Une condamnation à mort et une condamnation à perpétuité contre deux frères pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019, indiquent que le régime utilise ouvertement la peine de mort comme outil de répression. Abbas et Mohsen Deris sont tous deux membres de la minorité ethnique arabe d’Iran dans la province du Khouzistan. Les forces répressives iraniennes les ont arrêtés lors des manifestations de novembre 2019, violemment réprimées. D’ailleurs, nous avons dénombré une centaine de manifestants tués dans le seul Khouzistan.
Le régime iranien a pendu au moins neuf prisonniers politiques en 2021, avec une liste choquante de violations de leur procès équitable. Il s’agit de :
Javid Dehghan, 31 ans, membre de la minorité ethnique baloutche. Les mollahs l’ont pendu le 30 janvier 2021. Pour le déclarer coupable et le condamner à mort, le tribunal s’est appuyé sur des « aveux » entachés de torture. Celui-ci a également ignoré les graves violations des droits de la défense commises par les pasdarans et les autorités chargées des poursuites pendant l’enquête.
Militant politique arabe, Ali Motiri est mort des mains des religieux fanatiques iraniens le 28 janvier 2021 dans la prison de Sheiban à AhWaz, dans le sud-ouest de l’Iran. Les agents iraniens l’avaient arrêté en 2018 et torturé pour avouer avoir tué deux membres du Bassidj.
Les prisonniers politiques baloutches Hassan Dehvari, et Elias Qalandarzehi sont morts par pendaison, le 3 janvier 2021, dans la prison de Zahedan. On les a, tous deux, brutalement torturés et maintenus à l’isolement pendant 112 jours après leur arrestation en avril 2014. Leur condamnation à mort était fondée sur des aveux forcés sous la torture.
Les prisonniers politiques d’origine arabe Jasem Heidary, Hossein Silawi, Ali Khasraji et Nasser Khafajian (Khafaji) sont morts à la prison de Sepidar à Ahvaz, capitale de la province iranienne du Khuzestan, le 28 février 2021. Après leur pendaison, des ecchymoses étaient visibles sur les quatre hommes, indiquant qu’on les avaient torturés ou soumis à d’autres mauvais traitements. En outre, leurs lèvres n’étaient pas cicatrisées depuis leur grève de la faim.
Le prisonnier politique Heidar Ghorbani, 48 ans, est mort le 19 décembre à la prison de Sanandaj, dans le nord-ouest de l’Iran. La justice iranienne l’avait condamné à mort pour » rébellion armée contre l’État » (baghi), malgré de graves violations du droit à un procès équitable et la confirmation par le tribunal de première instance qu’il n’avait jamais été armé. Sa condamnation était basée sur des « aveux » entachés de torture. Les agents du régime les ont obtenus alors qu’il était victime d’une disparition forcée.
Des délinquants mineurs exécutés en 2021
Au moins quatre prisonniers qui étaient des enfants au moment de leur arrestation sont morts par pendaison en 2021, en violation apparente du droit international.
Bahaoddin Ghasemzadeh, a été exécuté le 4 juillet 2021 pour un crime commis alors qu’il était mineur. Un tribunal l’avait condamné sur des » aveux » forcés, selon Amnesty International.
L’exécution d’Ebrahim Shahbakhsh, 23 ans, fondée sur des accusations liées à la drogue a eu lieu le 24 août 2021. Il était âgé de moins de 18 ans au moment de son arrestation.
Arman Abdolali, arrêté pour meurtre alors qu’il n’avait que 17 ans, est décédé à l’aube du 24 novembre, dans la prison de Rajaï Chahr, près de Téhéran. Selon Amnesty International, cet homme de 25 ans a fait l’objet d’un » procès manifestement inéquitable, marqué par des » aveux » obtenus sous la torture « .
Mohammad Tazekar a été exécuté pour meurtre à l’aube du 12 décembre 2021, dans la prison de Meshkinshahr. On pense qu’il était âgé de moins de 18 ans au moment des faits.
Femmes exécutées en 2021
L’Iran est le principal bourreau de femmes au monde. Une moyenne de 15 femmes sont exécutées en Iran chaque année. Le régime iranien a exécuté au moins 16 femmes en 2021.
De nombreuses femmes condamnées pour meurtre en Iran sont elles-mêmes victimes de violences à l’égard des femmes. Elles ont commis un meurtre en état de légitime défense. Leurs procès et les peines prononcées sont manifestement inéquitables.
Source : Iran HRM
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