vendredi 4 février 2022

Un homme non identifié exécuté à la prison de Rajaï Chahr en Iran

 CSDHI – Les autorités iraniennes ont exécuté un homme non identifié à la prison de Rajaï Chahr après sa condamnation à une qisas (la loi du Talion) pour meurtre sur la base d’un témoignage de qassameh.

Lors du procès, le seul témoin a été jugé inapte à témoigner par les juges et comme le défendeur a nié l’intention, le los a été déclaré.

Le los peut être déclaré dans les cas de peine de qisas pour meurtre ou blessure lorsque les preuves sont insuffisantes mais que le juge a encore des doutes, soit parce qu’il pense que la victime est coupable, soit en raison de preuves circonstancielles. Dans un tel cas, la victime ou son plus proche parent ont le droit au qassameh. Le qassameh repose sur la prestation d’un serment sur le Coran par un certain nombre de membres de la famille de la victime. Dans les cas de meurtre, 50 membres masculins de la famille de la victime doivent faire un qassameh. Il convient de noter que les personnes qui prêtent serment lors des cérémonies de qassameh ne sont pas tenues et ne sont généralement pas des témoins directs du crime.

Une cérémonie de qassameh a été organisée lors de la deuxième audience, au cours de laquelle 50 membres masculins de la famille de la victime ont prêté serment sur la culpabilité du défendeur.

L’ homme non identifié a donc été condamné à une peine de qisas sur la base du qassameh. L’avocat du défendeur a fait appel du jugement et l’a envoyé devant la branche 32 de la cour suprême, qui a confirmé la sentence.

Dans son témoignage au tribunal, l’homme non identifié avait déclaré : « La victime et moi étions amis mais nous avons eu un désaccord sur l’argent il y a quelque temps. Nous avions convenu de nous rencontrer le jour de l’incident afin qu’il puisse me rendre mon argent. Mais quand il est arrivé, il a jeté une pierre sur ma voiture. Puis, il a sorti un pistolet sur moi, alors j’ai attrapé sa main et un coup de feu est parti et l’a touché. J’ai fui dans la peur jusqu’à ce que je découvre qu’il était mort. Croyez-moi, je n’avais pas d’arme et le colt lui appartenait ».

L’ article ne précise pas la date exacte de son exécution.

Source : IHR

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