vendredi 4 février 2022

La situation des droits humains en Iran continue de se détériorer

 CSDHI – Les mollahs ont surpassé le Shah dans toutes les facettes de la répression. Au mépris des droits humains, ils ont tué près de 120 000 Iraniens qui se sont battus pour la liberté. Et la machine de répression n’a pas ralenti en 40 ans.

Ruhollah Khomeini, le fondateur du système théocratique iranien, n’a cessé d’abuser des libertés et des droits de la population sous le couvert de la religion et de l’islam. Les pratiques sévères du Shah, brièvement suspendues par la révolution, notamment les violations de la liberté d’expression, les arrestations, les emprisonnements et la torture des dissidents, ont repris sous Khomeini puis sous le Guide suprême du régime actuel, Ali Khamenei, bien que selon des méthodes différentes.

Les forces répressives de Khamenei ont tué 1 500 manifestants pacifiques en 2019

Pour étouffer l’agitation intérieure croissante, Khamenei a réprimé les manifestations publiques. Lors des troubles de novembre 2019, les forces répressives de son régime ont tué 1 500 manifestants pacifiques. Elles en ont emprisonné 12 000 autres. Les exécutions de dissidents et de manifestants ont augmenté en fréquence. Puis elles sont tragiquement devenues la norme. Des critiques et des dissidents de tous horizons risquent de longues peines de prison sur la base d’allégations inventées de toutes pièces. Comme des atteintes à la sécurité nationale. La censure et la liberté d’expression sont strictement appliquées dans tous les domaines. Et les forces de sécurité exercent une surveillance rigoureuse en ligne.

L’Iran a acquis la réputation d’être le pire contrevenant aux droits humains au monde sous le règne de Khamenei. Les responsables gouvernementaux, y compris le président Ebrahim Raïssi, en sont fiers. En effet, ils sont responsables du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988 et continuent de s’en vanter. Craignant des protestations et des bouleversements, Khamenei a intensifié les meurtres pour créer un climat de peur dans la société. La semaine dernière, le régime iranien a pendu 12 condamnés en l’espace de deux jours, portant le nombre total d’exécutions signalées à au moins 45 en un mois.

Mohammad Jomeh Mohammadi a été exécuté le 18 janvier après 20 ans de prison. Les personnes ayant assisté aux funérailles de Mohammadi à Izeh ont exprimé leur mécontentement face à la décision de Khamenei de mettre fin à sa vie. Le même jour, le régime a tué cinq autres détenus. À Khorramabad, Eqbal Mostofi et Houshang Khanmohammadi ont été pendus, tandis qu’à Ilam, Hamed Manouchehri, Sobhan Shohani et Mohammad Karimnejad ont été pendus. Idris Gomshadzehi, un citoyen baloutche, a été pendu à la prison de Zahedan le lendemain, tandis que Parviz Akbari Rad, Jamaleddin Gorgich et Dadshah Sarani ont été pendus à la prison de Zabul, et Ali Yazdani et Ishaq Mohammad Amin aux prisons de Rasht et d’Ispahan, respectivement.

L’Iran a commis à lui seul la moitié des homicides recensés dans le monde en 2020

Selon Amnesty International, l’Iran est responsable à lui seul de la moitié des homicides recensés dans le monde en 2020, avec 246 exécutions enregistrées. Des adolescents, des femmes, des minorités ethniques et religieuses figuraient parmi les personnes exécutées. Bien qu’elle ait signé la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, la dictature iranienne n’a pas tenté de modifier le code pénal du pays, qui autorise l’exécution de mineurs.

Dans le système juridique iranien, les accusés n’ont souvent pas accès à un avocat et les prisonniers politiques ne bénéficient pas de procès équitables. Les accusés sont contraints d’avouer les crimes allégués en raison du manque de formalités juridiques dans le pays et d’un grand nombre d’aveux forcés obtenus par la torture physique et mentale.

Selon les défenseurs des droits humains et les analystes politiques, Téhéran tente d’effrayer la population en augmentant le nombre d’exécutions et en envoyant le message que toute opposition sera sévèrement traitée. Dans ces circonstances, les nations occidentales doivent donner la priorité au respect des droits humains dans leurs relations avec les dirigeants iraniens. Tout lien commercial ou autre doit être fondé sur l’arrêt des exécutions et de la torture, ainsi que sur le respect des libertés fondamentales du peuple iranien.

En tant que plus haut responsable du régime clérical, Khamenei est la principale figure responsable des violations des droits humains en Iran.

Celles-ci comprennent l’exécution de 120 000 membres de groupes d’opposition, principalement le MEK, le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, la torture et l’emprisonnement de milliers de dissidents, pour la plupart membres et partisans de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK).

Source : Stop au Fondamentalisme

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