vendredi 13 novembre 2020

Iran : Les autorités maltraitent les femmes prisonnières politiques

 CSDHI – Les droits fondamentaux des femmes prisonnières politiques iraniennes sont violés par le régime des mollahs, selon un compte-rendu du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).

Confronté à de nombreuses crises politiques, sociales et économiques, notamment le mécontentement croissant de la population et le coronavirus, le régime a multiplié les exécutions, les arrestations, les punitions humiliantes et les peines disproportionnées.

Examinons les abus dont sont victimes les femmes prisonnières politiques iraniennes.

Refus de soins médicaux

C’est une méthode de torture courante que le régime utilise contre les prisonnières politiques. Cependant, elle est beaucoup plus dangereuse pendant la crise du coronavirus. Beaucoup se voient refuser le transfert à l’hôpital, même si elles paient leur traitement. Ou bien elles doivent partir de l’hôpital avant la fin de leur traitement complet.

Fatemeh Mosanna, qui souffre d’une infection intestinale et d’une hémorragie interne, a été gravement malade à deux reprises en octobre dernier. Les gardiens de prison ont refusé dans un premier temps de l’envoyer à l’hôpital.

Le 27 octobre, ils l’ont finalement envoyée à l’hôpital Taleghani à cause d’une hémorragie intestinale importante. Toutefois, malgré l’avis du médecin, les gardiens l’ont renvoyée en prison sur ordre du ministère du renseignement et du procureur chargé de la surveillance des prisonniers politiques.

Entre-temps

Saba Kord Afshari n’a pas le droit de consulter un professionnel de santé pour retirer le plâtre de sa cheville enflée.

L’écrivain kurde Mojgan Kavousi n’est pas autorisé à se faire opérer.

Massoumeh Senobari a contracté le coronavirus, en plus d’avoir une vision floue, une jambe droite cassée et d’autres problèmes liés à la torture.

Nejat Anvar Hamidi souffre d’une mauvaise vue, de complications thyroïdiennes et de maux de tête chroniques.

Shahin Solhjoo a contracté l’herpès zoster

Délocalisation

Une autre forme de torture consiste à envoyer les prisonnières politiques de la prison d’Evine dans des prisons dans lesquelles les détenues ne sont pas séparées en fonction de leurs crimes. Cela signifie que les prisonniers politiques sont dans le même quartier que les meurtriers.

Cette situation a eu des répercussions sur le seul mois d’octobre :

Nasrin Sotoudeh

Monireh Arabshahi

Yasaman Ariyani

Elham Barmaki

Sakineh Parvaneh

Maryam Nassiri

Harcèlement et intimidation

Dans la prison de Qarchak, les autorités ont empêché les détenus politiques d’instruire d’autres prisonniers, ce qui a conduit à une protestation de Zahra Safaei, Parastoo Mo’ini, Forough Taghipour, Maryam Nassiri et Golrokh Iraee.

Les autorités font subir de fortes pressions à ces femmes. Elles encouragent des détenues violentes à agresser les autres prisonnières. Ces conditions ont provoqué à Mme Safaei une crise cardiaque.

Alors qu’elles se trouvaient au centre de réhabilitation de Kermanshah, des gardes spéciaux ont attaqué les manifestants à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Ils ont sévèrement battu Sheno Rahmati et Fatemeh Rahimi. Puis, les ont placées en isolement.

Source : INU

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