Au milieu du soulèvement précédent, le guide suprême du régime iranien, Ali Khamenei, a attribué à contrecœur les troubles coordonnés à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK).
Moins d’une semaine avant que Rehman ne présente son rapport à l’ONU, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a organisé une conférence en ligne mettant en vedette un certain nombre de politiciens renommés des milieux politiques américains et européens. Dans cet évènement, Maryam Radjavi, présidente élue du CNRI, a souligné que la politique de complaisance a grandement encouragé le régime au cours des 40 dernières années, ajoutant que cela a été rendu particulièrement évident lorsqu’il a été révélé qu’un diplomate iranien avait ouvertement menacé la sécurité nationale européenne après avoir été arrêté pour complot terroriste près de Paris.
Le diplomate-terroriste, Assadollah Assadi, a été arrêté en Allemagne en 2018 puis extradé vers la Belgique malgré les appels de Téhéran. Lorsqu’il est devenu clair que ces appels n’avaient pas abouti, Assadi aurait eu recours au chantage et aurait déclaré aux enquêteurs que le régime en Iran a de nombreux alliés et mandataires terroristes qui surveilleraient les procédures pour voir comment Assadi erait traité.
Malgré tous ses efforts d’intimidation, Assadi sera jugé le 27 novembre et on s’attend à ce qu’un verdict de culpabilité soit prononcé. La conférence de la semaine dernière a cherché à souligner les implications plus larges du complot terroriste d’Assadi et a exhorté les puissances occidentales à prendre des mesures qui tiendraient non seulement les auteurs individuels, mais aussi l’ensemble du régime responsable.
Le même conseil s’applique clairement à la situation des droits de l’homme. Ces deux questions étant étroitement liées.
Le complot à la bombe de 2018 était destiné à cibler un rassemblement annuel du CNRI, au cours duquel Mme Radjavi devait prononcer le discours liminaire. Le régime avait décidé d’éliminer la tête de la résistance iranienne qui avait joué un rôle crucial dans le soulèvement national de 2018. Au moment où le complot a été lancé, il était clair que les autorités du régime iranien avaient échoué dans leurs efforts pour éradiquer la dissidence chez eux. Les manifestations se sont poursuivies tout au long de 2018 malgré des dizaines de morts et des milliers d’arrestations.
Lorsque Téhéran n’a pas réussi à écraser l’opposition organisée via le terrorisme étranger, cela a renforcé pour lui la nécessité d’une répression nationale. Préparant le terrain pour une répression encore plus sévère du soulèvement de novembre 2019. Pourtant, cela semble également avoir échoué à rétablir le contrôle du régime sur la société iranienne. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs provinces à peine deux mois après le soulèvement, en réponse à la tentative de dissimulation par le régime d’une frappe de missile qui a abattu un avion de ligne commercial. Et depuis lors, les responsables ont parlé assez ouvertement de la menace persistante de nouvelles manifestations à l’échelle nationale dirigées par l’OMPI.
Les jours du régime étant comptés, on peut s’attendre à ce que le cycle de la répression intérieure et du terrorisme étranger se poursuive, avec des risques croissants tant pour le peuple iranien que pour la sécurité mondiale, à moins que le cycle ne soit interrompu par une action coordonnée de la communauté internationale.
Pour empêcher le terrorisme du régime et les violations des droits de l’homme, la communauté internationale devrait mettre fin à sa «politique de complaisance » à l’égard du régime iranien. Bon nombre des étapes vers ce résultat impliquent une réponse plus affirmée aux activités malveillantes récentes du régime iranien. Mais les étapes les plus importantes consistent sans doute à placer ces activités dans le contexte de la nature même du régime et à son historique des 41 dernières années. Il faut le tenir responsable des crimes qui sont restés impunis au fil des ans.
En ce qui concerne les questions relatives aux droits de l’homme, la «politique de complaisance » remonte au moins à l’été 1988, lorsque la communauté internationale a ignoré les appels à l’action répétés de la Résistance iranienne, exhortant les décideurs et les médias occidentaux à aider à prévenir le massacre de prisonniers politiques. En raison du silence international accablant, le régime a été en mesure d’exécuter systématiquement environ 30 000 dissidents, dont la grande majorité étaient des membres et des partisans de l’OMPI.
Cette tendance continuera de s’intensifier, avec des conséquences tant pour les militants iraniens que pour les ressortissants occidentaux, à moins que les gouvernements européens et les organismes internationaux ne commencent à affronter de front l’impunité de Téhéran. Le procès d’Assadi et l’anniversaire du soulèvement de novembre offrent des opportunités clés pour travailler à ce résultat. Mais aucun acte n’est plus vital qu’une enquête approfondie et indépendante sur le pire crime du régime: le massacre de 1988.
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